Maroc

Affaire Tabit: le procureur Riahi dévoile les dessous du scandale (VIDEO)

Notre invité de l’émission « Hikayate » (Histoires) est l’ancien procureur Noureddine Riahi, dont le nom est devenu synonyme de l’affaire «Tabet», ou « l’affaire du siècle » comme on la surnommait. Ce scandale a commencé comme une affaire normale mais a rapidement eu des échos aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.

Ce commissaire de police, violeur en série, avait sévi jusqu’à 1993: plus de 500 femmes qu’il a rendues victimes d’agressions sexuelles en tous genres. Architecte d’un système macabre, il avait mis en place un système discret d’enregistrement des actes de viol pour produire des films pornographiques qui se retrouvaient sur le marché.

Haut gradé de la police, homme « pieux » qui avait effectué le pèlerinage et ne ratait aucune des cinq prières de la journée, son histoire avait scandalisé l’opinion publique marocaine et internationale et avait fait les choux gras de la presse écrite qui avait vu ses chiffres de vente grimper durant ce fameux mois de Ramadan jusqu’à dépasser les ventes réalisées durant la guerre du Golfe.

L’histoire raconte que même Feu le roi Hassan II suivait de près les développements et les révélations de cette affaire, somme toute assez insolite dans la société marocaine.

Avec le procureur chevronné Riahi, nous allons découvrir certains des nombreux secrets de ce scandale, dont quelques uns sont révélés pour la premières fois par notre invité qui n’est plus tenu par le devoir de réserve. A la tête de ces mystères, celui de la cassette vidéo «N.32», objet des plus folles rumeurs, la nuit de l’exécution et d’autres qui seront dévoilés durant cette série où Noureddine Riahi se confie à nous.

Notre interlocuteur, pour qui «la plaidoirie est un art», analyse au micro de Le Site Info le fondement juridique sur la base duquel il allait requérir la peine capitale. Il s’agit d’un article qui existe bel et bien dans le Code pénal et qu’il a dépoussiéré pour les besoins de cette affaire.

Dans cet entretien, il ne pouvait s’empêcher d’exprimer son choc devant l’horreur découverte : 118 cassettes-vidéos, 600 femmes victimes, dont des mineures, des femmes mariées, des femmes divorcées… et des actes d’une sauvagerie et d’une cruauté inouïes.

S.H.


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