Quand les habitants de Oulad Teïma se font justice eux-mêmes
Se faire justice soi-même est un acte illégal et passible de poursuites. Mais beaucoup de Marocains, emportés par leurs sentiments, n’hésitent pas à se substituer aux autorités.
A Oulad Teïma, les justiciers sont légion et n’hésitent pas à passer à l’acte. C’est ainsi que l’un d’eux a surpris un dangereux délinquant qui se baladait dans le quartier Fouq Al Aïn de Chrarda et qui aurait tenté de violer un garçon dans un square.
Tout le quartier a été ameuté et les habitants, au lieu d’appeler la police, ont décidé de faire justice eux-mêmes. Le délinquant a eu droit à une séance de torture où tous les outils possibles ont été utilisés. Matraques, pierres, coups de poings pleuvaient sur cet individu, jusqu’à ce qu’il perde connaissance et s’écroule par terre, baigné dans son sang. Il n’a été sauvé de la mort que par une patrouille de police qui passait et qui a constaté le triste spectacle. Et c’est dans un état presque comateux qu’il a été transporté à l’hôpital Hassan II d’Agadir où il a été admis en réanimation.
Le débat est encore une fois ouvert sur ce phénomène qui prolifère dans plusieurs régions du Maroc et qui fait que la population se fait justice elle-même. Encore une fois, il faut rappeler que seules les autorités compétentes sont habilitées à poursuivre et à punir les coupables de délits, quelle que soit leur gravité.
En tout cas, la police d’Oulad Teïma a ouvert une enquête sur ordre du parquet pour délimiter les responsabilités.
M.D.