Un nouveau système pour les permis de conduire et les cartes grises
Le projet avait déjà été annoncé. Aujourd’hui, les préparatifs avancent. Il s’agit du chantier portant sur la modernisation des mécanismes de gestion des permis de conduire et des cartes grises.
Celui-ci est porté par l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) et vise à assurer un suivi rigoureux des infractions du Code de la route, grâce à l’introduction d’un nouveau système pour les permis de conduire et les cartes grises. Le balisage pour cette modernisation sera opéré d’abord par la réalisation d’une étude en externe, laquelle tracera tout le processus de la conception à la mise en oeuvre, en passant par le développement.
De quoi s’agit-il ? Concrètement, selon les grandes lignes de ce projet, l’idée serait de permettre au corps de contrôle, un accès instantané aux données encodées et éventuellement l’enregistrement immédiat de nouvelles infractions. Autre objectif escompté: l’actualisation du parc automobile en circulation effective et du fichier des conducteurs par le renouvellement de tous les documents délivrés selon une périodicité et des modalités définies.
Dans la foulée, cette modernisation permettrait d’améliorer aussi les prestations de services, en s’alignant sur les standards internationaux en matière de délivrance de documents d’identification fiables et sécurisés. Ceci, en tenant compte de critères tels que la célérité et la synergie entre les opérateurs du secteur pour moderniser et mettre à niveau leurs activités. Précisons que la NARSA a réalisé plusieurs applications informatiques pour gérer ces process, notamment le «Système de gestion des permis de conduire et des cartes grises», et le «Système de gestion des examens pour l’obtention de permis de conduire». Ces applications ont permis de supporter convenablement l’activité de gestion des permis de conduire et des cartes grises depuis son développement en 2007. C’est via ces canaux que les 75 centres d’immatriculation opérationnels assurent le traitement de tous les types d’opérations relatives aux dossiers de permis de conduire et de cartes grises. L’Agence nationale de la sécurité routière a décidé d’améliorer ces applications pour les enrichir par de nouveaux services aux usagers. On apprend ainsi que le schéma d’intégration d’applications à valeur ajoutée dans la puce électronique est envisageable. Les environnements techniques de ces applications seront aussi actualisés pour bénéficier des apports des nouvelles possibilités offertes et pour accueillir la nouvelle génération de supports électroniques des permis de conduire et des cartes grises, adoptée récemment par la NARSA. Dans ce cadre, un Service de gestion des permis de conduire et des cartes grises (SGPCCG) devra être créé en l’espace de douze mois.
Afin de mettre en oeuvre le nouveau système de gestion des permis de conduire et des cartes grises, la NARSA entend suivre une démarche progressive, tant pour la réalisation, le déploiement, la transition vers le nouveau dispositif, que pour la mise en place de la nouvelle architecture centralisée. Un déploiement minutieux est par ailleurs prévu, ponctué de tests sur des sites pilotes, sachant que le basculement vers le nouveau SGPCCG se fera en plusieurs phases, chacune concernant un sous-système lequel sera, à son tour, déployé de façon progressive dans les centres d’immatriculation. «Cette démarche inévitable exigera de quelques centres d’immatriculation de fonctionner avec l’ancienne application, alors que d’autres centres ont basculé vers le nouveau système. Elle exigera aussi d’un même centre d’utiliser simultanément des sous-systèmes nouveaux et d’autres applications anciennes», est-il souligné dans les prescriptions spéciales afférentes audit chantier. En parallèle de ces démarches, et en vue d’un déploiement sécurisé du nouveau système, les équipements de production acquis par l’agence en 2019, seront passés sous scan afin de vérifier leurs capacités à supporter le futur SGPCCG et d’assurer les performances demandées.
Une fois le nouveau système prêt, l’étape de mise en service et de généralisation consistera en la migration des données des centres d’immatriculation concernés, la formation des utilisateurs de ces centres, la mise en production des différents sous-systèmes, et l’assistance aux utilisateurs des centres et aux administrateurs désignés par l’agence, pour l’exploitation des sous-systèmes déployés. Notons qu’il est prévu, au sein de la NARSA, de mettre en place un comité de pilotage. Celui-ci aura pour mission de valider les différentes phases du projet après avis du comité de suivi, qui sera également mis en place pour chapeauter le suivi et le contrôle des étapes du projet.
Sanae Raqui / Les Inspirations Éco