Sit-in à la Faculté Aïn Chock: la Direction donne sa version des faits
Jeudi, des étudiants de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Université Hassan II de Casablanca, ont organisé un sit-in pour protester contre le « retard de l’annonce des résultats des épreuves du premier semestre ».
Dans un communiqué parvenu à Le Site Info, la Direction de la FSJES Ain Chock a livré sa version des faits. « Notre établissement a connu le mardi 27 octobre 2020 le regroupement d’un nombre estimé entre 100 et 150 étudiants (nombre limité par rapport à la taille de notre établissement qui abrite plus de 30.000 étudiants) et qu’il n’y a eu aucun regroupement après cette date. L’objet de ce rassemblement est la réclamation des résultats de certains examens qu’ils estiment ayant connu des retards », peut-on lire dans le communiqué.
Et de préciser que « la situation est rentrée à l’ordre et que le complément de résultats réclamés par les étudiants a été affiché durant le week-end dernier (du 30 octobre au 1er novembre 2020) et que le mouvement des étudiants ce jour dans notre faculté est normal ».
Par ailleurs, des rencontres ont été organisées avec les représentants des étudiants pour les rassurer quant à l’éminence de l’affichage des résultats, ce qui a permis de disperser le rassemblement, indique-t-on de même source.
« Concernant les causes du retard de l’affichage des résultats, il revient essentiellement aux perturbations que nous avons connues à cause de la déprogrammation de nos examens des licences fondamentales (entamées en présentiel dans de bonnes conditions à partir du 1er septembre 2020 ce qui fait de notre établissements parmi les 1ers à démarrer les examens). Cet arrêt après cinq jours d’examens est survenu suite à la décision du gouvernement de fermer les établissements universitaires de la ville Casablanca pour quatre semaines à partir du 7 septembre 2020. Le passage des examens présentiels aux examens à distance nous a demandé du temps de préparation (environ deux semaines ) et de l’énergie pour la transformation des épreuves en présentiel en examens à distance, pour les préparatifs techniques et pour préparer les étudiants à cette transformation du mode d’évaluation », poursuit le communiqué.
Et de poursuivre: « Par ailleurs, étant donné la taille de notre établissement, plus de 17.000 étudiants ont passé des examens à distance ce qui est la plus grande opération de ce genre au niveau national. Bien que nous ayons recommandé aux enseignants d’adopter le système d’évaluation par QCM, certains professeurs, essentiellement les juristes et publicistes, ont préféré une évaluation à partir de sujets rédactionnels ce qui a causé quelques difficultés au niveau des corrections sur supports électroniques. A noter que certains de nos professeurs devaient corriger un nombre important de copies dépassant 1000 copies ».
« A noter par ailleurs que nos services techniques malgré leur engagement et leur grande volonté ont été confrontés à une situation particulière et inédite qu’il fallait gérer. Il s’agit de préparer et de gérer des examens à distance pour plusieurs milliers d’étudiants. Malgré ces difficultés et malgré les réclamations des étudiants que nous comprenons et que nous avons gérés avec une grande réactivité, nous estimons que cette expérience est enrichissante pour nos équipes du fait qu’elle leur a permis d’apprendre beaucoup de choses pour un passage plus maitrisé et mieux organisé vers l’enseignement et l’évaluation à distance », conclut le communiqué.