Des hôpitaux publics infestés de bactéries hyper-résistantes au Maroc
En plus des maladies dont ils souffrent, les patients des hôpitaux publics sont exposés à des infections et intoxications à cause de l’insalubrité des lieux.
Il suffit de prononcer « hôpital public » devant n’importe quel citoyen, pour que la réaction de dégoût se dessine sur son visage. Beaucoup d’établissements hospitaliers sont devenus synonymes de laisser-aller, de népotisme, de désordre. Si l’on ajoute à ces qualificatifs, l’insalubrité des cuisines et de l’alimentation fournie aux patients, il y a lieu de tirer le sonnette d’alarme, comme le rapporte le quotidien Assabah.
En effet, l’analyse bactériologique de prélèvements effectués sur des échantillons alimentaires ont révélé que l’alimentation fournie aux patients, dans de nombreux hôpitaux et spécialement à l’hôpital Errazi de Marrakech, présente de graves dangers pour les malades et pour les employés, selon cette même source. Ce qui rend la situation plus préoccupante, c’est que les ustensiles des cuisines ont été auparavant stérilisés et nettoyés à l’aide de différents détergents. Les résultats des analyses ont été jugés gravissimes par la direction de cet hôpital qui devait être homologué par la COP22.
Il s’est avéré que les produits analysés sont devenus très résistants aux antibiotiques et aux différents procédés biologiques, ce qui constitue une menace directe pour la vie des personnes. En effet, les analyses ont détecté la présence de bactéries et de champignons qui résistent à la céphalospirine de troisième génération, un produit de nettoyage médical très utilisé dans les hôpitaux. Ces intrus prolifèrent dans les paumes des cuisinières, dans les réserves et les stocks alimentaires, dans les chariots et jusque sur les tables de préparation… partout !
Or, selon l’OMS, les bactéries détectées constituent un réel danger pour la santé publique et empêchent la guérison de nombreuses maladies, pulmonaires et urologiques notamment.
A rappeler que l’hôpital Errazi de Marrakech avait connu, auparavant, plusieurs cas d’intoxications. Ce n’est que maintenant que les médecins et employés en comprennent les raisons.
M. D.