Essaouira: les professionnels du tourisme tentent de sauver la saison
Après une longue durée marquée de récession, de morosité et d’incertitude, induite par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) ayant pesé de tout son poids sur l’activité touristique, les professionnels affiliés au Conseil Provincial du Tourisme d’Essaouira (CPTE) ont décidé de ne pas céder au pessimisme et au négativisme et donc, de continuer à faire montre d’un degré élevé de résilience et de résistance pour booster la destination.
En effet, depuis le déclenchement de la crise sanitaire engendrée par la Covid-19, les professionnels du tourisme dans la Cité des Alizés, en coordination avec les autorités provinciales, les élus locaux et les acteurs de la société civile, n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire face avec sérénité, sérieux et un sens élevé de responsabilité aux répercussions néfastes de la pandémie, explique le CPTE dans un communiqué. Dans ce sens, le CPTE a, après une série de réunions de travail et de concertation, concocté une stratégie « inclusive » et « complète » de sortie de crise, basée sur une série de piliers majeurs, notamment la préservation des emplois dans les secteurs touristique et hôtelier, grâce à l’appui de l’Etat, la diversification des offres touristiques, et la poursuite d’une large campagne de promotion de la ville d’Essaouira et de son arrière-pays, ajoute la même source. Cette démarche « concertée » a permis à Essaouira de vivre une « bonne » saison estivale dans l’ensemble, grâce à la contribution du tourisme national, indique le CPTE.
Il s’agit aussi d’une nette amélioration de la Durée Moyenne de Séjour (DMS) à Essaouira. Une performance réalisée grâce à une panoplie d’offres touristiques en adéquation avec les besoins des ménages, tout en accueillant ses visiteurs dans le respect méticuleux des mesures préventives décrétées par les autorités compétentes.
Fier de ces résultats dans une conjoncture internationale complexe et incertaine, le CPTE a, ainsi, capitalisé sur nombre d’acquis à la faveur de la promotion de la destination, entre autres, une large diversité de paysages (plages, arrière-pays, forêts…), une notoriété de la destination qui dépasse les seules frontières nationales, une histoire riche et variée, un legs architectural et civilisationnel indéniable et une variété de produits de terroir.
Le choix judicieux du CPTE d’Essaouira de miser sur le tourisme rural et les produits de niche, en l’occurrence les sports de glisse, cadre parfaitement avec le changement opéré au niveau des habitudes de consommation des touristes qui, en ces temps de la Covid-19, optent de plus en plus pour tout ce qui est nature et dépaysement, poursuit la même source. Une démarche d’Essaouira amplement confortée par le choix de célébrer cette année la journée internationale du tourisme sous le signe du « tourisme rural », se félicite le CPTE. « Pour inscrire cette action promotionnelle de la destination Essaouira dans la durabilité et permettre sa relance sur des bases solides, nous avons œuvré d’arrache-pied pour diversifier nos offres touristiques, en tablant davantage sur le tourisme rural et les produits de niche », a souligné le président du CPTE, Redwane Khanne, cité dans le communiqué.
« Nous avons un grand savoir-faire dans ce domaine et Essaouira est riche de son histoire, certes, mais aussi de son arrière-pays, avec une série d’activités axées sur l’arganier et les produits du terroir, l’occasion pour nos hôtes de partir en ces temps de la Covid-19 dans un long voyage à la découverte d’autres facettes du Maroc profond », s’est-il félicité.
Par ailleurs, le territoire de la province connaît l’organisation annuelle de plus de 350 opérations de randonnées « Bivouacs », notamment dans la région de Haha, avec une clientèle de diverses nationalités et une DMS dépassant les trois nuitées.
Et pour les mordus de la nature, Essaouira est « généreuse » et le sera à jamais, « en proposant à ses hôtes une série d’activités si attrayantes, à commencer par les sports de glisse, sorties en quads, randonnées pédestres et équestres, excursions…Une véritable opportunité de renouer avec la nature, de mieux se ressourcer et d’échapper au stress et aux tracasseries du quotidien », a affirmé M. Khanne.
Et afin de donner davantage de visibilité à la ville d’Essaouira, première cité « créative » à l’échelle nationale, ayant concocté et présenté sa « feuille de route » pour une relance post-Covid de son tourisme culturel et artistique, le CPTE compte poursuivre ses efforts de promotion et de communication autour de la destination, en procédant, dans un avenir très proche, au lancement de deux capsules vidéos mettant en relief tout ce potentiel, qui mérite découverte et appréciation.
C’est dire que pour donner corps à cette démarche, les membres du CPTE, accompagnés par l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), les autorités provinciales, la délégation provinciale du tourisme, les instances élues et les acteurs de la société civile, ont décidé de « sauver la saison hivernale » et de « passer à l’offensive », en se montrant davantage « responsables » et « réinventeurs ».
Un choix bien pensé et amplement réfléchi par le CPTE qui, dans le cadre de sa démarche citoyenne et responsable, ne ménagera aucun effort pour la redynamisation de la Cité des Alizés, tout en poursuivant ses efforts de prévention et de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, en coordination avec l’ensemble des services concernés, conclut le communiqué.
S.L. (avec MAP)