Phase 2 du déconfinement, foyer Lalla Mimouna… Saaid Amzazi dit tout
Le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi, a qualifié dimanche de « fait naturel » l’apparition de clusters épidémiques de temps à autre après l’assouplissement des mesures de confinement.
Invité du journal télévisé de la première chaîne nationale Al Oula pour présenter des éclaircissements sur les mesures d’allègement du confinement, Amzazi a relevé que de l’avis de l’OMS, l’apparition de foyers isolés en période d’allègement ou de levée du confinement « est une situation tout à fait normale et naturelle » que vivent plusieurs pays à l’heure actuelle.
Le ministre a relevé qu’il convient à présent de « vivre avec le virus » et de respecter les mesures préventives, notant qu’il s’agit d’une responsabilité à la fois individuelle et collective pour poursuivre le processus de déconfinement progressif.
Abordant le cluster épidémique apparu dans certaines unités spécialisées dans l’emballage des fruits rouges dans la région du Gharb, Amzazi a assuré qu’il s’agit d’un cas isolé et que les personnes atteintes ne présentent aucun symptôme d’infection.
Il a à cet égard souligné que les autorités publiques ont adopté les mesures nécessaires, dont la réalisation de tests de dépistage pour l’ensemble des employés et la fermeture de toutes les unités concernées. De même, tous les cas actifs ont été transférés à l’hôpital de campagne de la commune de Sidi Yahya El Gharb, a-t-il ajouté.
Il a été également procédé, a poursuivi le ministre, au durcissement des mesures de prévention dans les communes relevant des provinces de Kénitra, Ouazzane et Larache d’où proviennent ces employés, indiquant qu’il a été décidé d’ouvrir une enquête afin d’établir les responsabilités.
Ces mesures ne signifient nullement que « nous sommes retournés à la case de départ », souligne le responsable gouvernemental, assurant qu’il s’agit de procédures pour contrer le virus et prévenir l’apparition d’autres clusters semblables.
Amzazi n’a pas manqué de rappeler que conformément à la décision prise par les pouvoirs publics concernant le passage à la deuxième étape du « plan d’allègement du confinement sanitaire », il a été décidé de reclasser toutes les préfectures et provinces dans la zone d’allègement n°1, à l’exception des préfectures et provinces de Tanger, Assilah, Marrakech, Larache et Kénitra.
A la différence de la Zone d’allègement n°1, la zone 2 maintient l’obligation de disposer d’une autorisation professionnelle (ordre de mission) ou d’une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales pour des raisons de force majeure en vue de se déplacer hors du périmètre territorial de la préfecture ou de la province, a rappelé le Ministre ajoutant que l’accès au plages et le tourisme interne demeurent interdits en Zone 2.
Il a également été décidé de maintenir, au niveau national, toutes les autres mesures préventives décidées pendant l’état d’urgence sanitaire, comme la fermeture des musées, salles de cinéma, théâtres, piscines publiques, l’interdiction des rassemblements, des fêtes de mariage et des obsèques.
Le ministre a d’autre part indiqué que le retour à une vie normale (3ème phase) requiert une plus grand maîtrise de la situation grâce à un engagement individuel et collectif en faveur des mesures préventives adoptées.
Selon lui, le regroupement des cas actifs dans deux établissements spécialisés à Benslimane et Benguérir a pour objectifs notamment de permettre aux autres hôpitaux de se concentrer sur les autres maladies et de relancer l’activité économique.
L’économie d’une grande ville comme Casablanca ne pourrait être prisonnière du nombre de cas d’infection enregistrés, a-t-il relevé, affirmant que le regroupement des cas actifs devrait favoriser l’allègement du confinement sanitaire.
S.L. (avec MA