Mission française: la facturation des droits de scolarité ne sera pas modifiée, voici pourquoi
Dans un courrier adressé vendredi 5 juin 2020 aux familles, l’AEFE demande d’effectuer le paiement des impayés « dans les meilleurs délais car la facturation des droits de scolarité du 3ème trimestre ne sera pas modifiée ». Explications.
Selon l’AEFE, « appliquer une réduction générale à l’ensemble des responsables, quelle que soit leur situation financière, mettrait non seulement l’établissement en difficulté (30 % de réduction sur les droits de scolarité du 3ème trimestre représenterait une diminution de 30700000 DHS des recettes ce qui nous pousserait à prendre des décisions ayant un impact dévastateur sur le fonctionnement des établissements) mais laisserait aussi certaines familles sans autre choix que de déscolariser leur enfant (la réduction, quelle qu’elle soit, n’arrangeant en rien leur situation) », peut-on lire.
L’option de réduction générale n’a été privilégiée ni par l’établissement ni par l’AEFE ni par l’Etat français. L’AEFE explique que « c’est un principe de solidarité qui a dicté les décisions ». Les voici :
-Par l’Etat français qui a prévu une avance de 100 millions d’euros pour soutenir les établissements dans leur aide aux familles. Et qui a abondé l’enveloppe des bourses scolaires de 50 millions d’euros.
-Par l’AEFE qui a décidé de réduire l’augmentation des frais de scolarité initialement prévue, en la fixant à 2% au lieu des 7% annoncés pour le Groupement d’établissements en gestion directe de l’AEFE de Casablanca – Mohammedia, et de reporter ainsi les projets immobiliers des établissements.
-Par l’établissement qui a décidé de multiplier par 5 le montant alloué aux remises gracieuses, de 2 millions de dirhams à 10 millions de dirhams.
Trois objectifs ont été fixés: retrouver tous nos élèves scolarisés à la rentrée ; Offrir à tous nos élèves de bonnes conditions de travaill ; Dégager les moyens nécessaires pour mettre en place des dispositifs de soutien pour les élèves qui auront connu des difficultés scolaires dues au confinement. Avec une finalité : préserver la pérennité des établissements en gestion directe.
Aussi, le choix qui a été fait par l’AEFE (renforcement du dispositif de bourses scolaires pour les familles françaises et possibilité de demande de remises gracieuses pour les familles non françaises) « nous semble le seul viable pour les établissements », selon le document dont Le Site info a obtenu copie.
Une continuité pédagogique a bien été assurée et les services administratifs ont fonctionné le plus régulièrement possible et « je précise que pendant la période de confinement, les économies réalisées par l’établissement pendant ces mois de fermeture sont minimes (de l’ordre de 500.000 DHS par mois), contrairement à ce qui est parfois avancé, et sont ainsi bien en-deçà de ce que l’établissement consacrera au dispositif d’aide des familles en difficulté », insiste la lettre.
« Sans la contribution des familles, c’est l’avenir d’un système et la scolarité de tous les enfants – même ceux dont les parents ont réglé les frais de scolarité – qui seraient fragilisés. Je ne peux conclure ce message sans rappeler que si la régularisation n’est pas effectuée avant la date indiquée, votre enfant ne pourra être réinscrit l’année scolaire prochaine », conclut Claude Thoinet, proviseur du Lycée Lyautey et chef du pôle Casablanca-Mohammedia.
S.L.