Écoles privées, mission française… les frais de scolarité font polémique

Mais les indicateurs ne sont pas bons pour eux. Il faudra passer à la caisse, faute de quoi votre progéniture ne répondra pas présente à la rentrée prochaine. « Aucun arrangement n’est prévu, sauf en cas de force majeure… », c’est en substance le message de ces établissements. Sur les groupes WhatsApp, les parents hurlent au scandale et ne comprennent pas pourquoi ils doivent impérativement payer plein pôt, alors que seuls les cours à distance sont maintenus. Un sit-in a même été tenu lundi dernier devant une école privée à Casablanca afin de manifester contre le maintien des frais de scolarité des mois d’avril et mai.

« Je n’ai plus aucun revenu à cause de la crise. L’école devait penser aux parents qui sont dans la même situation et les dispenser des frais. Où est le sens du patriotisme ? J’appelle le ministère à intervenir. C’est une crise mondiale. Personne n’a été épargné! », a déploré un parent. À la mission française, la rumeur parle d’une réduction de 10% qui pourrait être appliquée. Une information démentie par les associations qui espèrent au moins, que les frais de l’année prochaine ne seront pas revus à la hausse.

De petites exceptions confirment la règle, comme à Marrakech, où le groupe scolaire Auguste Delacroix a tendu la main aux parents d’élèves. Une lettre a en effet été adressée par la direction aux parents leur annonçant qu’à partir de septembre prochain et durant toute l’année scolaire 2020-2021, il serait accordé une baisse effective des mensualités (moins 15%) et des droits d’inscription (moins 10%). Un petit geste, c’est au moins ce que réclament les parents d’élèves.