Pétition: des intellectuels appellent à faire barrage au PJD
Ils sont nombreux et ils sont connus. Tous se sont mobilisés et ont lancé une pétition dans laquelle ils s’opposent à l’idéologie du PJD.
Le poète Salah El Ouadie, le journaliste Aziz Boucetta, le philosophe Ahmed Assid, la comédienne Amal Al Atrache, le philosophe Driss Jaydane, le docteur en sociologie Mehdi Alioua, le réalisateur Lahcen Zinoun, le réalisateur Nabil Ayouch, le peintre et romancier Mahi Binebine, l’acteur associatif Ahmed Ghayet, l’activiste Fouzia Assouli, le designer Hicham Lahlou…et bien d’autres personnalités font partie des signataires.
Au-delà de la forte tension et des passions qui agitent la campagne électorale des législatives du 7 octobre 2016, les signataires appellent chaque citoyen marocain à la raison et proposent à l’opinion publique un examen serein des enjeux et des priorités du Maroc d’aujourd’hui.
Les signataires estiment que leur responsabilité est d’attirer l’attention de l’opinion et des électeurs sur le danger particulier que représente une reconduction du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la tête du prochain gouvernement.
Selon eux, « l’idéologie du PJD est régulièrement réaffirmée par le secrétaire général de ce parti, qui proclamait lui-même tout récemment son attachement à la pensée d’Ibn Taymiyya*, théologien radical du 13ème siècle connu pour son interprétation violente et sa vision belliqueuse de l’Islam ».
Cette idéologie est « fondamentalement contraire aux valeurs de la démocratie », peut-on lire dans la pétition.
« Plus grave encore, elle est une menace contre la prospérité et l’épanouissement des citoyens, une entrave au progrès du Maroc et un obstacle à sa marche vers la modernité sur les plans politique, économique, social et culturel ».
« Avec le Roi, dont le rôle est parfaitement défini depuis des siècles et consacré par la force de la Constitution, la religion est un facteur d’unité. Avec un parti politique, elle devient un facteur de division », insistent les signataires.
Les signataires du document appellent leurs concitoyens à participer massivement au scrutin du 7 octobre prochain en accordant leur suffrage à la formation politique de leur choix, mais ils les appellent en même temps avec la même ardeur à « ne pas voter en faveur du PJD ».