Abdellah Tourabi: « pourquoi je rejoins 2M »
Le politologue et journaliste Abdellah Tourabi va prendre en charge une nouvelle émission sur la chaîne 2M. Dans cet entretien accordé au Site info, l’ex-Directeur de la rédaction de Tel Quel nous éclaire sur ce nouveau programme intitulé « Confidences de presse ».
Qu’est ce qui vous a motivé pour rejoindre 2M?
Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ils ont eu l’amabilité, dont je suis honoré, de me proposer d’animer une émission sur 2M. Une proposition qui a coïncidé avec un souhait personnel de faire de la télé. Ensuite, 2M est le premier média au Maroc et l’impact d’une émission, de qualité j’espère, sur cette chaîne est loin d’être négligeable. Et enfin, après quelques semaine de préparation, c’est un véritable plaisir de travailler avec un groupe de personnes professionnelles et bienveillantes. J’apprends beaucoup de choses à leur contact.
En quoi consiste la nouvelle émission que vous allez prendre en charge sur 2M?
Il s’agit d’une émission de débat, conçue sous la forme d’un club de la presse, où l’animateur accompagné de deux éditorialistes et journalistes reçoivent un invité, marocain ou étranger, qui fait l’actualité. Il s’agit d’un invité du monde politique, économique, culturel ou sportif, mais le plus important est qu’il soir porteur et faiseur d’actualité.
Pourquoi le choix d’une émission bilingue? Ne pensez-vous pas que cela va poser problème aux téléspectateurs?
Je ne le pense pas. Le bilinguisme, voire le multilinguisme, est une donnée culturelle et sociale au Maroc. Il suffit juste de voir les discussions de tous les jours, où les gens passent allègrement d’une langue à une autre. Les téléspectateurs n’échappent pas à cette règle, et notamment ceux qui s’intéressent aux émissions de débat. Une émission qui s’adapte à ses invités et à l’actualité, au niveau de la langue, est également un moyen d’accueillir des personnalités étrangères qui pourraient intéresser le public marocain.
Driss El Yazami sera votre premier invité…pourquoi lui?
Car il est lié à plusieurs sujets d’actualité qu’il viendra commenter dimanche prochain: l’évolution du dossier du Sahara, l’état des droits de l’homme et des libertés publiques au Maroc, ainsi que la situation des communautés marocaines en Europe après la vague d’attentats qui ont frappé la France et la Belgique. De par ses fonctions et son parcours, il est bien placé pour répondre à ces questions.
N’allez-vous pas regretter, un petit peu, la presse écrite?
C’est un nouveau challenge. Je suis un pur produit de la presse écrite dont je ne serai pas loin, car je continuerai à produire des chroniques dans Tel Quel. Difficile de se défaire de cette belle addiction qu’est l’écriture.
Propos recueillis par Hicham Bennani