Le Maroc confirme avoir renseigné la France pour trouver le cerveau des attentats de Paris
« Nous arrêtons les personnes avant de passer à l’acte. Ceux qui reviennent d’un foyer de tension sont systématiquement arrêtés, interrogés et encourent des peines de cinq à dix ans de prison », a précisé le patron du BCIJ, notant que « nous n’intervenons que sous la supervision du parquet ».
Il a aussi indiqué que l’Etat mène une politique mutlidimensionnelle qui englobe aussi les aspects religieux et socio-économiques, rappelant que la plupart des jeunes impliqués dans les attentats de 2003 venaient de régions marginalisées.
Khiame a, dans ce sens, noté que l’Etat les a revalorisés, insistant sur l’importance du travail de déradicalisation.
Evoquant les actions menées par le Royaume pour contrer la stratégie de Daesh, le directeur du BCIJ a souligné que le Maroc est et a été toujours un rempart contre les terroristes et il est donc une cible. « Mais nous nous sommes toujours adaptés au changement des stratégies des organisations », a-t-il dit, faisant savoir que le pays a réagi à temps en démantelant « beaucoup de cellules qui envoyaient des volontaires s’entraîner dans des foyers de tension pour qu’ils reviennent commettre des attentats ici ».
Ces cellules ont essayé de s’adresser « aux cellules dormantes à l’intérieur du pays. Enfin, elles ont envoyé des étrangers ici. Nous avons réagi à temps », a-t-il expliqué.
Il a en outre abordé la coopération sécuritaire avec les autres pays dont la France notamment en matière d’échange de renseignements, faisant savoir que les services marocains ont fourni les renseignements qui ont permis de localiser, Abaoud, l’un des commanditaires des attentats de Paris, à partir d’informations obtenus au Maroc.
(avec MAP)