Où va l’argent de Casablanca ?
Comme beaucoup de Marocains, les Casablancais se demandent souvent où va l’argent public. La ville n’est pas assez verte, voire pas du tout. Il n’y a toujours pas de toilettes publiques. L’éclairage laisse à désirer. Les ordures jonchent les trottoirs, même si un nouveau prestataire laisse entrevoir un brin d’espoir… Sans parler des routes que l’on pourrait assimiler à des tranches de gruyère. Et la liste est encore longue, car le constat actuel laisse les Casablancais assez perplexes. Certes, il y a eu des plans de réaménagements avec plusieurs avancées en la matière. Pont à hauban, tram et bientôt nouveaux bus et trémies finalisées… autant de travaux mis en place pour résorber la circulation.
Mais le chemin est encore long pour que la capitale économique retrouve son lustre d’antan. Prenons l’exemple du parc de la Ligue arabe. Il est prêt. Mais les citoyens n’ont toujours pas la possibilité d’en profiter. Un paradoxe parmi d’autres à Casablanca où les habitants ne cessent de se plaindre des trottoirs inexistants, des embouteillages du quotidien et de la pollution. Le tableau n’est pourtant pas si sombre et l’espoir reste de mise. Surtout après l’annonce de cette semaine: l’octroi d’un prêt de 100 millions de dollars par la Société financière internationale (organisation affiliée à la Banque Mondiale), pour la région Casablanca-Settat. Sur papier, ces fonds sont censés financer des projets d’infrastructures régionales à forte valeur ajoutée. C’est la première fois qu’une région a recours au financement commercial dans le cadre d’un projet d’infrastructure. Tram et routes régionales seront notamment renforcées. On parle de « normes internationales » et de « d’infrastructures modernes » à travers un programme financé par le gouvernement japonais. Autant de belles promesses que les responsables de la ville vont devoir tenir.
Hicham Bennani. Edito du week end. Les Ecos.