Affaire «Bab Darna»: les victimes passent à la vitesse supérieure
Les nombreuses victimes du projet immobilier fictif de “Baba Darna Group” s’apprêtent à observer dimanche 22 décembre un sit-in de protestation devant le siège du Parlement, à Rabat. Selon une source de Le Site info, ce sera l’occasion à tous les citoyens arnaqués de demander aux responsables de leur rendre justice.
Et d’ajouter que les victimes ont déjà tenu plusieurs sit in devant le tribunal de première instance de Ain Sbaa pour faire entendre leurs voix.
Rappelons qu’après l’arrestation du PDG de «Bab Darna» et de cinq autres personnes dans le cadre de l’arnaque immobilité dont ont été victimes plus de 800 personnes à Casablanca, l’avocat des victimes Mourad Ajouati avait révélé de nouvelles informations exclusives sur cette affaire.
Au micro de Le Site info, l’avocat a indiqué que le scandale a éclaté suite au retard des travaux de construction. «Les acquéreurs ont constaté que les travaux n’avançaient pas et ont exprimé leur colère auprès du PDG de la société. Ce dernier tentait à chaque fois de les calmer en leurs avançant de faux prétextes. Accompagnés de la police, certains clients, après avoir appris qu’ils ont été arnaqués, ont coincé le patron de «Bab Darna» sur la route de l’aéroport Mohammed VI. C’est la plus grande arnaque immobilière qu’a connue le Maroc. Le PDG de «Bab Darna» a empoché 400 millions de dirhams», a expliqué Ajouati.
Et d’ajouter : «La plupart des victimes se sont engagées avec «Bab Darna» après avoir vu leur publicité sur 2M avant de constater que ces projets immobiliers sont totalement imaginaires».
L’avocat a également précisé que six personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Il s’agit, entre autres, du PDG de la société, du responsable commercial et d’un notaire. Un agent commercial et un comptable ont aussi été interpellés.
«Le PDG a fait croire aux victimes que des immeubles seront construits sur certains terrains qui, à la base, ne lui appartenaient pas. «Bab Darna» a fait la promotion de 12 projets immobiliers imaginaires durant les 24 derniers mois. Ils étaient tous imaginaires. Aujourd’hui, les victimes veulent être remboursées. Elles appellent également la justice à sanctionner les mis en cause», a souligné l’avocat.
N.M. et L.A.