Libertés individuelles: les «Hors-la-loi» passent à la vitesse supérieure (PHOTO)
Le 23 septembre 2019, le collectif «Hors-la-loi», qui réclame un débat national sur les libertés individuelles, a vu le jour.
Lancée par les écrivaines Leila Slimani et Sonia Terrab, quelques jours après l’arrestation de la journaliste Hajar Raissouni pour relations sexuelles hors mariage, cette initiative avait provoqué du bruit sur la Toile.
Aux dernières nouvelles, les initiateurs du collectif ont déposé le 6 décembre une pétition au Parlement portant le nom de «L’amour n’est pas un crime». Ils exigent la suppression des articles du code pénal incriminant les libertés individuelles, jugeant que ces lois ne sont pas dignes du Maroc de 2020 et ne sont pas en phase avec l’évolution de la société.
« Nous venons de déposer une pétition auprès de notre Parlement où nous proclamons haut et fort : l’Amour n’est pas un crime. Cette pétition a été mise en ligne sur le site «collectif490» », a fait savoir dans un communiqué le collectif des « hors-la-loi ». Il s’agit d’une référence à l’article 490 du code pénal: «Sont punies de l’emprisonnement d’un mois à un an, toutes personnes de sexe différent qui, n’étant pas unies par les liens du mariage, ont entre elles des relations sexuelles».
«C’est pétition citoyenne peut être historique. Ouverte aux signatures sur internet, elle doit recueillir un minimum de 5000 signatures pour être prise en compte», explique le collectif.
Et d’ajouter : «des jeunes des quatre coin du Royaume nous ont écrit pour nous raconter le harcèlement dont ils ont été victimes, des femmes nous ont relaté l’humiliation, les paroles offensantes qu’elles ont subies, des couples nous ont confessé l’acte de corruption qu’ils ont dû commettre pour s’en sortir et éviter ainsi le scandale. Tandis que d’autres ont appelé à l’aide car poursuivis en moment même, impuissants à se défendre».
N.M.