Maroc

Prestations sexuelles via WhatsApp: un phénomène qui prend de l’ampleur

A la Une du quotidien Assabah de ce vendredi,  on peut lire un article titré « Saison de soldes dans le commerce du sexe ». Il s’agit de « ces belles de jour » (et de nuit), exerçant au sein de sites touristiques sophistiqués, de salons de massage  et autres annexes d’hôtels classées et qui ont entrepris la réduction des prix de leurs « prestations » sexuelles.

Celles-ci  sont un secret de Polichinelle, précise la même source, aussi bien à Casablanca, Agadir, Marrakech, Rabat,  ainsi que dans d’autres villes marocaines. Les numéros de téléphones de ces dames et des annonces sont ainsi publiés sur des sites spécialisés.

Dès le premier appel d’un potentiel client, il lui est proposé les différentes prestations, 13 dans certains lieux, et le prix de chacune. Ainsi, un massage « normal » coûte 300 DH, une nuit passée avec 2 filles coûte 2500 DH , et si c’est avec 3 filles, on paie 3000DH!

D’après une enquête-reportage d’Assabah, le phénomène a pris et de l’ampleur dans la capitale économique et suscite maintes interrogations, surtout aux quartiers Maârif et Bourgogne, ainsi qu’au centre-ville, à El Oulfa et au quartier Californie. Et ce sont des réseaux spécialisés dans le commerce du sexe qui  sont derrière ces pratiques licencieuses et en récoltent des bénéfices énormes en argent sonnant et trébuchant.

Cependant , les filles employés dans ce business ne touchent pas de salaire mensuel et ne sont pas affiliées à la CNSS. Elle ne sont payées que pour leurs « prestations » par leurs clients. Et des intermédiaires s’occupent de recruter de belles filles , dont l’âge est de 20 à 25 ans, qui reçoivent la clientèle dans des endroits cossus ou des villas luxueuses et « sûres ». La passe y coûte 600 DH, tandis que que 2 passes sont à 800 DH et 3 à 1200 DH.  Le client peut bénéficier d’une réduction, allant jusqu’à 1000 DH s’il veut passer la nuit.

Les choses sont arrivées jusqu’à la création, à Casablanca, d’un site dont le nom eévoque  ouvertement l’acte sexuel en français , »BIzi »(sic) et qui a des ramifications dans la même ville et aussi à Rabat. Ses annonces proposent des « cartes d’adhésion » permettant à son bénéficiaire de profiter de « prestations » spéciales , telles que des « partouzes », signifiant ici massages multiples (2 filles ou plus), ajoute la même source.

Les photos de ces filles, dans des poses suggestives, sont envoyées aux potentiels amateurs de chair fraîche, ce qui constitue une enfreinte grave aux dispositions du Code pénal qui incrimine la prostitution , ainsi que  l’exploitation des moyens de communication, dont les réseaux sociaux, Facebook et WhatsApp en particulier, dans la traite d’êtres humains et le commerce du sexe.

Il est devenu clair , après que le journal a contacté certains numéros, que ces pratiques ne concernent plus que certains SPA, mais deviennent monnaie courantes dans des villas et des appartements meublés dont aucun signe extérieur ne permet de savoir ce qui s’y passe réellement.

Selon des sources concordantes, relayées par le journal, il en existe au moins 1500 à Casablanca, avec autorisation ou sans et… »avec la bénédiction des autorités sécuritaires et territoriales », croit savoir la même source.

Larbi Alaoui


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