Libertés individuelles: appel à sanctionner Ahmed Raissouni and Co
La querelle marocaine des « Modernes et des Anciens » prend de plus en plus d’ampleur et ne risque pas de prendre fin de sitôt. Libertés individuelles, demandent les uns; référentiel religieux et respect des valeurs rétorquent les autres.
Et c’est au tour du Front national pour la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme de faire entendra sa voix. Et ce, en adressant une lettre ouverte au Procureur général, Mohamed Abdennabaoui. La teneur de la correspondance dénonce « l’incitation à la violence, à l’extrémisme et au terrorisme de la part du prétendu président de l’Union mondiale des oulémas musulmans, Ahmed Raissouni, de Nabil Chikhi, chef du groupe parlementaire du PJD au sein de la Chambre des représentants, ainsi que de la part de Abdelhamid El Akra ».
Le Front a aussi exprimé son inquiétude concernant « la campagne terroriste », déclenchée sur les réseaux sociaux et certains sites électroniques par des individus faisant partie de courants de l’islamisme politique au Maroc. Une campagne de plus en plus amplifiée depuis le début des débats à propos des libertés individuelles et la proposition d’abrogation de certains articles du Code pénal, de la part de composantes de la société civile et d’acteurs oeuvrant pour la défense des droits humains et prônant les principes de dialogue, de tolérance et du vivre-ensemble.
Le Front national pour la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme avertit aussi qu’il tire la sonnette d’alarme « car ces pratiques ne sont pas innocentes et sont ciblées, dans leur forme et les noms de leurs signataires, depuis la grâce royale dont ont récemment bénéficié, par clémence et magnanimité, des citoyennes et des citoyens. Ces derniers ont été injustement condamnés par ces lois rétrogrades qui doivent impérativement être abrogées(…) ».
La lettre ouverte adressée à Mohamed Abdennabaoui fustige sévèrement « ceux qui se prétendent savants (oulémas), alors qu’ils ne sont que des « chioukhs » de l’extrémisme et du terrorisme, s’exprimant au nom de mouvances religieuses, extrémistes et terroristes, ennemis des droits humains et soutenant la traite d’êtres humains et l’excommunication (takfirisme)… ».
Et le Front national de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme sollicite du Procureur général de prendre toutes les mesures adéquates que lui confère sa fonction, constitutionnellement et juridiquement. Ceci, pour diligenter les enquêtes nécessaires en vue de la protection des citoyennes et des citoyens ciblés par ces courants de l’islamisme politique et les propagateurs de la pensée extrémiste et terroriste.
Larbi Alaoui (avec Mohamed Fernane)