Maroc

Ville verte: les habitants furieux après l’ouverture de Louis Massignon

Le groupe scolaire Louis Massignon a installé une nouvelle antenne à Bouskoura. L’établissement accueille plus de 3000 élèves depuis lundi dernier.

Et en ce début d’année scolaire, les habitants de la ville verte de Bouskoura, qui ont pour la plupart décidé de s’installer dans cet endroit pour être au calme, bien loin des embouteillages casablancais, se retrouvent dans un situation embarrassante.

«Fini le calme, la paix et la tranquillité dans la ville verte !», nous déclare une habitante qui ajoute: «Ce matin, les voitures étaient garées en deuxième, troisième et même quatrième position… On ne pouvait pas sortir du site et nous avons été très en retard au travail!»

Sur les réseaux sociaux, cette situation commence à prendre de l’ampleur…

«Bienvenus au club ! On vit désormais ce qui se passe depuis des années dans le quartier Ziraoui, aux  alentours du lycée Lyautey ! Le même manque de qualités civiques et humaines chez les chauffeurs et les parents !», commente un internaute sur Facebook.

«Il ne faut exagérer ! Les routes appartiennent à tout le monde. La ville verte n’est pas un pays à l’intérieur d’un pays où l’accès exige une autorisation ! Le problème est ailleurs. Les chauffeurs ne sont pas les maillons faibles. Nous, les parents, nous sommes aussi victimes de ce désordre ! Au lieu de parler de manque de civisme et de cibler les chauffeurs par des propos irrespectueux, il faut réfléchir à revoir le plan de circulation de cette zone», tempère un autre internaute.

Pour un expert du domaine, «les promoteurs ont commis une grave erreur, vu la taille des projets, le nombre de villas, d’appartements, d’habitants, de flux constant de voitures qui passent. La voirie n’est pas suffisamment large. Et il n’y a aucun parking pour l’école ! »

Il ajoute: « Au Maroc, nous manquons cruellement de réflexion en amont. C’est dommage de ne pas prévoir l’organisation des flux, du stationnement… La voie doit rester libre et c’est essentiel ! Le contraire est même très dangereux ! Si un accident se produit, comment faire pour évacuer les blessés ? Si un incendie se propage, comment les pompiers et les secours feront pour accéder au site et en repartir?Une association de riverains devrait voir le jour et organiser une réunion avec les autorités politiques et les promoteurs qui continuent à vendre, alors que les projets ne sont pas finalisés ».

K.B.


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