Fès: de la ville des Lumières au bastion du terrorisme
Fès n’est plus cette ville du savoir où les oulémas et les grands intellectuels ont émergé. Elle est devenue une bombe à retardement, tant les problèmes socio-économiques vécus par une grande partie de la population sont inextricables.
La ville de Fès, réputée pour être la capitale spirituelle, la ville des Lumières dont le royaume s’enorgueillit et qui a été la fée inspirant de nombreux poètes et érudits, est en passe de devenir le bastion des jihadistes de tous bords.
Chaque fois que les autorités démantèlent une cellule terroriste, Fès est citée comme refuge préféré de certains militants d’Allah qui se terrent derrière ses murs. Mercredi dernier, le Bureau central d’investigations judiciaires du Maroc (BCIJ) a arrêté deux dangereux éléments, faisant partie d’un vaste réseau de terroristes, qui résidaient dans des quartiers pauvres abritant généralement toutes sortes de bandes de délinquants et de criminels. Notons que le chômage est très important dans cette ville, son taux frôlant les 50%.
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Au fil des années, la ville de Fès est devenue la destination privilégiée de tous les marginaux, fuyant la misère des zones environnantes du Prérif, qui viennent renforcer les effectifs des désœuvrés s’entassant dans des bidonvilles de quartiers chauds comme le célèbre Bensouda. Ces quartiers constituent le terreau des extrémistes et autres radicalisés qui fréquentent des salles de prière clandestines où les idées les plus obscures sont propagées.
De source policière, la ville de Fès est en tête des priorités des responsables de la sécurité au Maroc. Elle est même considérée comme la deuxième ville la plus dangereuse du pays, après Salé. C’est pour cela que la désignation des préfets et autres responsables sécuritaires à Fès est examinée de manière très méticuleuse, afin de trouver le profil adéquat pour la gestion d’une situation sécuritaire et sociale, jugée périlleuse.
M. D.
