De nouvelles rumeurs font réagir le département d’Amzazi
Le système incitatif réservé au secteur privé dans le monde rural ne peut en aucun cas se réaliser aux dépens de l’enseignement public ou du pouvoir d’achat des ménages en milieu rural, a affirmé samedi le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
En réponse aux rumeurs évoquant la possibilité de voir le gouvernement permettre au secteur privé de s’élargir davantage dans le monde rural aux dépens de l’enseignement public, un communiqué du ministère souligne que ce cadre incitatif est de nature à contribuer à l’intégration sociale entre toutes les franges de la société.
Parmi les axes d’orientation du système éducatif figure le respect des principes d’équité et d’égalité des chances dans l’accès aux différentes composantes de ce système afin de permettre à tous les apprenants, toutes catégories confondues, de bénéficier de l’ensemble des services de l’éducation, rappelle le communiqué, assurant que le ministère veille à mettre en oeuvre, consacrer et défendre ces principes.
Et de relever que les dispositions contenues dans l’article 13 de la loi-cadre 51-17, relative au système de l’éducation et de la formation, stipulent que les établissements d’éducation, d’enseignement et de formation relevant du secteur privé sont tenus, dans le cadre de l’interaction et de la complémentarité avec le reste du système, de respecter les principes du secteur public et de contribuer à garantir l’accès gratuit à l’éducation et la formation en tant que service public au profit des enfants issus de familles nécessiteuses et des personnes souffrant de handicap ou qui se trouvent en situation spéciale.
Une loi organique doit déterminer les conditions et la part de contribution des établissements privés d’éducation et de formation en vue d’offrir leurs services gratuitement à ces catégories, indique le communiqué.
Par ailleurs, et en vue de garantir une distribution juste et équitable des établissements de l’éducation et de la formation de manière à prendre en considération la justice territoriale entre les régions et entre les milieux urbain et rural, le gouvernement est tenu de mettre en place un système incitatif pour le secteur privé, afin de lui permettre de contribuer à l’effort de l’enseignement obligatoire, à la réalisation des objectifs de l’éducation non formelle et aux programmes de lutte contre l’analphabétisme, en particulier dans les zones rurales et périurbaines.
Il s’agit de mettre en œuvre les dispositions de l’article 14 de la loi-cadre, qui visent à permettre aux établissements du secteur privé de tenir leurs engagements tels qu’exprimés dans la loi-cadre, notamment en ce qui concerne la contribution du secteur privé dans la réalisation des objectifs du système de l’éducation et de la formation, conformément au cadre contractuel stratégique global entre l’Etat et le secteur privé contenu dans l’article 44 de la loi-cadre.
S.L. (avec MAP)