Tuberculose: bonne nouvelle pour les Marocains
Le Maroc a réussi à réduire de 33 % le nombre des nouveaux cas de tuberculose entre 1990 et 2018 et a enregistré un taux de succès de traitement de la maladie estimé à 86%, a indiqué vendredi à Rabat le ministre de la Santé, Anas Doukkali.
Dans une déclaration à la MAP à l’occasion du lancement des activités du Centre de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires au quartier Nahda, le ministre a précisé que le taux de diagnostic de la maladie a dépassé 85%, tandis que le nombre des décès a diminué de 68% durant la même période grâce à la disponibilité des soins gratuits dans l’ensemble du Royaume, relevant que le taux de la prévalence de la tuberculose multirésistante ne dépasse pas 1%.
Il a souligné que les centres de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires constituent des structures de référence dans ce domaine et se trouvent dans six régions des grandes villes marocaines.
« Le ministère s’attelle à doter ces centres d’équipements modernes et de technologies de diagnostic biologique facilitant le diagnostic des maladies et de la tuberculose multirésistante afin d’offrir le traitement le plus approprié, et de doter tous ces centres d’unités d’examen à rayons X numériques, en plus du suivi des ressources humaines par une formation à distance et un programme de mise à jour du système d’information », a-t-il ajouté.
Selon Doukkali, la propagation de la tuberculose est étroitement liée aux déterminants sociaux et environnementaux, d’où la nécessité de mettre en place des politiques publiques volontaristes dans les domaines du logement, du développement social, de l’enfance, de l’éducation et de l’information, afin de réduire les déterminants liés à la pauvreté, à la vulnérabilité et à l’habitat non réglementaire.
Dans le même contexte, il a estimé que la tuberculose demeure un défi majeur pour le système de santé marocain, en dépit de tous les efforts déployés, sachant que le nombre de cas actuels a atteint environ 31.000 cas annuellement, au moment où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) évoque 36.000 cas.
Malgré les efforts de diagnostic et de prise en charge, le ministre a reconnu que la réduction de l’incidence de 1% par an reste insuffisante pour éradiquer la maladie, soulignant que le Maroc s’est engagé à l’éradiquer à l’horizon 2030.
S.L. (avec MAP)