Un crime élucidé à Azemmour 23 ans après…
Il n’y a pas de crime parfait. Tous les spécialistes le disent. La récente découverte d’un homicide commis, il y a plus de deux décennies, confirme cette théorie.
Il y a un peu plus de quatre mois, les éléments de la gendarmerie royale d’Azemmour ont recueilli une information selon laquelle, c’est bien un habitant du village Ouled Rahmoun qui avait assassiné sa femme, il y a de cela vingt trois ans.
Aussitôt en possession de cet indice, les gendarmes ont convoqué l’intéressé qui a été soumis à un interrogatoire dans le cadre de la procédure de la garde à vue. L’individu, apparemment rongé par les remords toutes ces années, a fini par céder et est passé aux aveux.
Il indiqua aux enquêteurs qu’un litige l’avait opposé à son épouse par un soir de 1993 et qui a dégénéré en altercation violente. Dans un moment de colère, il asséna à son épouse un violent coup à l’aide de la théière qu’il tenait à la main. C’était suffisant pour qu’elle rende l’âme sur le coup.
Là, c’est la solidarité tribale qui entra en jeu, puisque les cousins et autres voisins, décidèrent de camoufler l’affaire, en enterrant la victime dans une fosse non loin de la demeure. Ils ont, par la suite, propagé la rumeur, selon laquelle, la femme a été « touchée par les esprits » et s’est enfuie de la maison. Les recherches effectuées, dans le temps, n’ont donné aucun résultat et l’affaire de sa disparition a été classée sans suite.
Suite à ces révélations, les restes du cadavre ont été déterrés et soumis pour expertise au laboratoire de l’Etat major de la Gendarmerie royale. Celui-ci a extrait l’ADN et confirmé que le squelette appartenait effectivement à l’épouse du prévenu.
La victime a eu, enfin droit à une inhumation officielle selon les rites, puisque ses restes ont été livrés à sa famille.
M.D