Le prix du mouton excessivement cher cette année
A une semaine de l’Aïd al-Adha, et alors que les traditionnels souks de Casablanca ouvriront incessamment, les prix des moutons affichent une tendance haussière.
Dans certains souks de la banlieue de la métropole et quelques petites villes environnantes, les moutons se négocient au prix fort. Il y a même des bêtes qui ont été adjugées à 5500 dirhams.
Bien entendu, ce sont des moutons de gros calibre, mais même ceux de moyens et petits gabarits ont été vendus à 4000 dirhams. Le prix de référence minimal est de 2500 dirhams. C’est dire que cette année la flambée des prix sera bien ressentie par les petites bourses qui font l’essentiel de la clientèle des éleveurs et négociants en bétail.
Cette situation est expliquée, par un membre de la fédération nationale des éleveurs, par l’importante hausse cette année du prix des aliments pour le bétail, due à la sécheresse.
Ainsi, une botte de foin de 40 kilos qui valait 70 ou 80 dirhams, vaut aujourd’hui 120 voire 130 dirhams. C’est pratiquement 40% de plus. Idem pour le maïs et les autres aliments de gavage qui ont connu des augmentations significatives de l’ordre de 30%.
Ainsi donc, le marché, même s’il connaît une offre conséquente, affichera, selon ce responsable, une augmentation constante moyenne de l’ordre de 25%.
On comprend pourquoi la télévision publique a diffusé un reportage sur les bienfaits du bouc sur la santé, se référant même à l’avis de certains médecins.
Les autorités veulent inciter les gens à faible revenu à se rabattre sur les caprins, à défaut de pouvoir se payer un mouton devenu inaccessible.
Mais même le bouc se négocie, d’après ce reportage, à 1500 voire 1800 dirhams. Ce qui n’est pas donné.
M. D.