Décompensation: El Othmani va à contre-courant de ses « frères »
Des déclarations de certains ministres PJDistes demandent la décompensation de certains produits de première nécessité, tels que le sucre et le gaz butane. C’est le cas en ce qui concerne Mustapha Ramid dans son rapport sur les réalisations du ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme.
En revanche, c’est un autre son de cloche du côté du chef de gouvernement. En effet, celui-ci est à contre-courant de ce que préconisent ses « frères » du parti islamiste. Saâeddine El Othmani, lui, déclare qu’il n’y aura pas d’arrêt des subventions du sucre et du gaz butane.
Dans une correspondance adressée à ses ministres, et dont Le Site Info détient copie, le chef de gouvernement assure être déterminé « à poursuivre la subvention de certains produits de base, dans le cadre de la Caisse de compensation ». Ceci, a-t-il précisé, en veillant également à un contrôle des prix et à la lutte contre les dysfonctionnements néfastes et les opérations de centralisation économique.
Par ailleurs, El Othmani a reconnu que le RAMED souffre d’anomalies concernant la couverture médicale des citoyens et qu’il est grand temps d’y remédier. De même que l’AMO (Assurance maladie obligatoire) doit être plus efficiente et garantir davantage la couverture des risques et des frais des soins de santé aux assurés et aux membres de leurs familles à charge. De la même façon que la couverture de l’AMO pour les étudiants doit être davantage élargie.
Le chef de gouvernement n’a pas manqué non plus d’appeler à l’amélioration des conditions des citoyens dans la précarité et à celle des moyens idoines à même de leur apporter aide et assistance. Pour ce faire, un cadre légal doit être mis à contribution et l’opération expérimentale du Registre social unifié (RSU) doit être mise sur les rails. Le sort des veuves, des femmes divorcées, de celles qui sont démunies et des personnes en situation de handicap doit retenir plus d’attention et bénéficier de plus de soutien, a précisé le chef de gouvernement.
Enfin, le prochain Projet de la Loi de Finances se doit de se pencher sur la réforme du système de protection sociale. L’intensification et le développement de mécanismes susceptibles de contribuer à la protection de la famille, de l’enfance et des personnes âgées sont quelques uns des axes qui interpellent le prochain PLF. Les services et prestations dus aux RME doivent aussi être revus à la hausse et la mise en place de l Stratégie nationale d’immigration et d’asile est primordiale, a conclu El Othmani.
Larbi Alaoui