Maroc

Moulay Bouselham: ce que l’on sait sur l’incendie de Merja Zerga

L’incendie qui s’est déclaré il y a trois semaines dans une partie de la pelouse sèche de la Merja Zerga, sur la partie nord de cette zone humide, près de Moulay Bousselham, a été stabilisé et ne présente plus aucun risque, informe vendredi le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.

En termes de conservation de la biodiversité, « la zone incendiée ne fait partie ni de la zone de protection, ni de la zone tampon du zonage bio écologique de cette zone humide classée RAMSAR d’intérêt international, et ne constitue pas une zone de nidification pour une quelconque espèce d’oiseau », précise le Haut-commissariat dans une mise au point en réaction à des informations relayées par des médias nationaux au sujet de cet incendie.

Le foyer se situe à partir des abords immédiats de la route régionale 406 menant vers le centre de Moulay Bouselham et le feu a parcouru près de 1,5 ha sans qu’aucune flamme ne soit visible, selon la même source, expliquant qu’il s’agit d’un feu qui couve sous le sol, sur plusieurs centimètres de profondeur et qui se produit dans les accumulations d’humus très riche en matière organique et d’autres végétaux morts suffisamment secs pour brûler.

La matière végétale se consume lentement, ce qui explique la présence de nuages de fumée de faible dimensions qui s’échappent du sol, ajoute-t-on, faisant savoir qu’après le passage du feu, le sol s’affaisse et engendre une différence de hauteur entre partie incendiée et partie non incendiée entre 50 cm et 1m.

L’intervention pertinente pour éteindre le feu de marais consistait donc à isoler au maximum la zone incendiée pour éviter sa propagation et son extension, via l’ouverture d’un fossé longeant la zone incendiée pour stopper la propagation du feu et briser les continuités des vides aérés qui favorisent le maintien du feu et l’apparition des fumerons, ajoute-t-on. Les marais asséchés, tient à rappeler le Haut-commissariat, sont des écosystèmes qui présentent certaines particularités lorsqu’il s’agit de gérer un incendie, expliquant que ces types de milieux présentent des difficultés techniques, notamment l’utilisation des engins d’intervention qui risquent de s’embourber sur un sol spongieux.

Le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification appelle à la plus grande vigilance et au respect des règles d’interdiction d’incinération des végétaux et au civisme, notamment par rapport aux jets de mégots qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses à la fois pour la population et pour les écosystèmes naturels.

S.L.


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