Les pensionnaires de l’orphelinat « 2 mars » étaient obligées de se prostituer
Parmi les grandes révélations de l’affaire des pensionnaires de l’orphelinat de 2 mars, figure l’accusation portée contre le directeur qui jouerait le rôle de proxénète.
Lors d’une conférence de presse organisée dimanche dernier au sein du siège du parti Annahj Addimocrati (La voie démocratique ), les pensionnaires menacées d’être jetées à la rue ont fait des révélations choquantes sur le directeur de l’orphelinat.
Ce dernier, selon elles, profitait de leur faiblesse pour les proposer à de vieux militaires retraités. Ceux-ci contractaient avec elles des mariages temporaires de plaisir ne dépassant jamais les trois mois.
Elles dénoncent aussi plusieurs actes de détournements de fonds de la part des responsables, surtout les dons qui proviennent de la part de mécènes afin d’améliorer les conditions de vie au sein de l’orphelinat. Les pensionnaires ont également promis de révéler, dans les prochains jours, d’autres scandales liés à la gestion de cet établissement.
Les pensionnaires ont exprimé leur refus des dispositions de la loi 14.05 qui consiste à obliger un orphelinat à ne plus prendre en charge les résidentes après leur majorité. Elles ont exigé en contrepartie de l’assistance pour trouver du travail pour les chômeuses, ainsi qu’une prise en charge financière mensuelle pour les étudiantes.
De son côté, l’association qui suit l’affaire des pensionnaires de l’orphelinat 2 mars reproche aux associations féminines du Maroc de ne pas être présentes et de ne pas montrer d’intérêt au sort des victimes. Elle reproche aussi aux autorités et aux responsables de ne pas coopérer et de ne pas vouloir aider les victimes en publiant les photos qui témoignent de l’enfer dans lequel elles vivent.
Le président de l’association a déclaré à Akhir Saa, qu’il n’a pas arrêté de solliciter, en vain, l’aide du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, de la ministre de la solidarité et de la femme Bassima Hakkaoui, du ministre de la justice Mustapaha Erramid et du maire de Casablanca.
M.D