Safi:Le président du tribunal s’exprime sur le divorce forcé d’un MRE
Nouveau rebondissement dans l’affaire du divorce précipité de Safi. Le président de la cour d’appel de cette ville présente sa version.
L’affaire du divorce forcé de Safi prend une autre tournure. Le président de la cour d’appel confirme que le divorce a été prononcé selon les procédures légales.
Dans une déclaration à Al Massae, ce magistrat affirme que le MRE résidant en Italie s’est présenté le 14 juin 2005 au tribunal afin de conclure la procédure de divorce avec sa femme.
Pour lui, les deux époux étaient donc présents lors du jugement, ce qui est confirmé par leurs CIN qui ont été présentées le jour même et jointes au dossier.
Le président de la cour d’appel a même précisé, preuve à l’appui, que l’acte du divorce comporte les deux signatures des époux. Il ajoute, qu’après les tentatives de réconciliation, les deux parties étaient décidées à mettre fin à leur union. D’ailleurs, ce divorce a été prononcé en présence d’un témoin, qui n’est autre que la soeur de l’épouse.
Si ce magistrat réfute l’illégalité du divorce et rejette la plainte du MRE, plusieurs avocats considèrent que ce divorce était douteux. Pour eux, le temps record de trois jours au cours duquel, le dossier a été traité, met une couche de suspicion sur la procédure, qui en temps normal dure au moins deux mois.
Ensuite, ajoutent-ils, ce divorce s’est déroulé en présence d’un seul témoin. Or, c’est bien connu, la procédure prévoit, obligatoirement, la présence d’un témoin pour chaque partie.
Plusieurs questions restent, par conséquent, suspendues, à savoir, pourquoi l’épouse continuait-elle à gérer les affaires du MRE, alors qu’elle était divorcée officiellement?
Pourquoi, le plaignant continuait à envoyer à son épouse des sommes d’argent qui dépasseraient les montants des pensions alimentaires ordonnées par la cour en cas de divorce?
En tout cas, le plaignant affirme qu’il n’a jamais mis les pieds dans ce tribunal pour divorcer et que sa signature sur les documents a été falsifiée.
Rappelons, que ce MRE a découvert son divorce cette année, alors que depuis 2005, il continuait à entretenir sa femme matériellement et que celle-ci se déplaçait en Italie, logeait chez lui et se comportait vis-à-vis de lui comme sa véritable moitié.
Alors s’il l’avait réellement divorcée, l’accueillerait-elle chez lui?
A toutes ces questions et à d’autres, l’enquête doit trouver des réponses, notamment pourquoi un juge prononce le divorce et se marie illico presto avec celle qu’il a séparée de son mari.
Ce dossier connaîtra certainement d’autres rebondissements.
T.J