Marrakech: le scandale du lycée Victor Hugo n’est pas fini
Le scandale qui a éclaté au lycée Victor Hugo de Marrakech fait encore couler beaucoup d’encre. Et c’est le quotidien français Le Monde qui s’est intéressé au sujet, lundi 27 mai, en affirmant que les élèves « sont toujours sous le choc », alors que le calme est revenu.
Dans un post sur les réseaux sociaux, une jeune fille avait porté de lourdes accusations contre le proviseur, notamment des “mains baladeuses” et des “questions déplacées”. La présumée victime de ce harcèlement était allée plus loin et avait dit qu’elle n’était pas la seule a subir ce harcèlement sexuel. Tout cela avait provoqué la colère des élèves du lycée qui avaient manifesté, fustigeant les actes de leur proviseur. Et la « Mission française » s’était retrouvée avec un scandale de plus sur le dos.
Dans une déclaration à Le Site Info, Omar Arbib, membre de l’Association marocaine des droits humains, section de Marrakech, a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles une élève a été victime de harcèlement sexuel de la part du proviseur du lycée français, sans pour autant recevoir une plainte directe à ce sujet. Et d’ajouter que ladite élève avait envoyé des messages WhatsApp à plusieurs autres élèves, les informant du harcèlement qu’elle avait subi.
Selon le communiqué de l’Association des parents d’élèves, l’élève en question n’a pas déposé plainte, jusqu’à présent . « Du moment qu’aucune plainte n’a été déposée à l’encontre du proviseur, ce dernier ne peut faire l’objet d’accusations ».
Mais « d’autres témoignages à charge ont été recueillis…Et, selon plusieurs sources au sein du lycée, la jeune fille aurait bien porté plainte en France pour harcèlement sexuel », affirme Le Monde. Tandis que le proviseur, actuellement en France, aurait porté plainte pour diffamation.
De son côté, l’UCPE (Union des Conseils de parents d’élèves de Marrakech), avait adressé un message aux parents pour les rassurer: « C’est la parole de l’un contre la parole de l’autre (harcèlement ou diffamation). Le Proviseur dément toutes les accusations”, peut-on lire.
Le Conseiller culturel de l’Ambassade de France à Rabat a fait le déplacement à Marrakech pour rencontrer les élèves, les représentants des Associations de parents et les enseignants, afin de calmer les esprits.
Si les principaux responsables assurent que la situation s’est apaisée, en attendant l’examen du baccalauréat, on constate qu’une véritable « chape de plomb » s’est installée du côté de l’AEFE (Agence pour l’Enseignement français à l’Etranger) qui refuse de commenter cette affaire.
S.L.