Impôts: l’affaire Zouhair Chorfi prend une nouvelle tournure
Si l’Association nationale des cliniques privées (ANCP) s’était insurgée contre les propos incendiaires de Zouhair Chorfi et a décidé de porter plainte pour diffamation, d’autres personnes ont exprimé leur solidarité avec le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances.
C’est le cas du Syndicat national démocratique des Finances (UMT) qui a lancé une pétition en solidarité avec Zouhair Chorfi. Cette pétition demande à la DGI (Direction générale des impôts) de rendre publics les chiffres de la contribution fiscale des cliniques et des médecins, ainsi que de fournir la liste des fraudeurs à l’opinion publique. L’UMT va plus loin et demande aux Marocains de « boycotter » les médecins fraudeurs et ceux sui refusent les chèques. On apprend également que des avocats vont défendre Zouhair Chorfi.
« Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances, cela veut dire le numéro 2 de l’un des plus puissants ministères du Maroc, accuse les cliniques privées, en personne, lors des Assises de la Fiscalité. Celles-ci décident de porter plainte. Pourquoi? Il ment peut-être… Quand on voit un grand responsable dénoncer les magouilles des cliniques du secteur privée, que doit faire le citoyen? Il est la première victime dans cette affaire… », a écrit Mohamed Aheddad, journaliste au quotidien Al Massae.
Pour rappel, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances avait vivement critiqué, lors des Assises de la Fiscalité, organisées à Skhirat, les 3 et 4 mai courant, le système de santé privé au Maroc. Zouhair Chorfi avait eu, à l’occasion, la main lourde et le ton ferme, scandalisé et indigné, pointant les cliniques privées et les accusant de malversations et de corruption au détriment, aussi bien de leurs clients que de l’Etat.
Cette diatribe des plus virulentes du secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances, a été fortement applaudie par la salle. Et les « révélations » de Chorfi ont interpellé l’opinion publique. Les soutiens continuent d’affluer et l’affaire prend de plus en plus d »ampleur. « Ces propos de ce haut commis de l’Etat, qui accuse ouvertement les médecins de sous-déclaration majeure (90%) de leur imposition et qui affirme, en même temps, qu’ils acceptent des contribuables une sous-déclaration de leurs revenus imposables à hauteur de 20%, sont d’autant plus regrettables qu’ils vont à l’encontre des hautes recommandations de notre souverain », ont par ailleurs rétorqué les cliniques privées dans un communiqué incendiaire. Le feuilleton ne fait-il alors que commencer?
N.K