Drame de Bouknadel: nouveau rebondissement dans l’affaire du conducteur
Le conducteur du train qui avait déraillé le 16 octobre, entre Kénitra et Bouknadel, a été condamné par le tribunal de première instance de Salé à 5 mois et 5 jours de prison ferme. Il est sorti de prison en mars dernier après avoir purgé sa peine.
Quelques jours après sa libération, son avocat a décidé de faire appel du verdict de la justice. Dans une déclaration à Le Site info, Chaouki Ajana a indiqué qu’il a pris cette décision parce que son client «est tout simplement innocent». Il a précisé que le juge n’a toujours pas fixé de date pour la réouverture du procès, soulignant que cela devrait se faire dans les prochains jours.
Par ailleurs, la fille du conducteur a confié que son père est actuellement dans un état stable et passe du temps avec sa famille. «Le soutien des Marocains l’a aidé à surmonter son choc psychologique. Il avait tellement peur de la réaction de son entourage après sa sortie de prison mais a finalement constaté qu’il est appuyé par plusieurs personnes», a-t-elle affirmé.
Rappelons que le parquet avait inculpé le conducteur du train des chefs d’accusations d’homicide et de blessures involontaires. “L’enquête menée par les services de la police judiciaire de la Gendarmerie royale au sujet du déraillement du train navette rapide (TNR) reliant Rabat à Kénitra au niveau de Bouknadel a révélé que l’excès de vitesse qui a atteint 158 km/h sur le lieu de l’accident où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause du déraillement du train dont la locomotive a heurté un pont, faisant sept morts parmi les passagers du train et 125 blessés”, avait annoncé le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé dans un communiqué.
N.M.