Affaire Ait El Jid: ce qu’a décidé la Cour d’appel de Fès
Quatre membres du Parti de la justice et du développement (PJD) devaient comparaitre devant la Chambre criminelle de la cour d’appel de Fès ce mardi. Mais ils ne répondront d’un crime commis le 25 février 1993, à l’encontre de l’étudiant de gauche (Mohamed ‘’Benaissa’’ Ait El Jid en l’occurrence), que le 5 mars 2019. C’est ce qu’a décidé la Cour d’appel après que trois d’entre eux ne se soient pas présentés à l’audience, sous prétexte qu’ils n’avaient pas reçu de convocation.
Les prévenus, Kacem Abdelkebir, entrepreneur à Séfrou et Laajili Abdelkebir, employé à l’Office Nationale de l’Eau Potable à Fès sont poursuivis pour coups et blessures. Taoufik Elkadi, professeur universitaire à la faculté de Settat et Abdelouahed Krioul, le seul présent devant la Chambre criminelle de la cour d’appel de Fès en ce jour, propriétaire d’une école privée à Rabat, sont quant à eux, poursuivis par le juge d’instruction près la cour de Fès pour « complicité d’homicide volontaire ».
Ils avaient été acquittés par deux fois par les instances judiciaires ayant instruit cette affaire. Selon Al-Ahdat Al Maghribia, ce nouveau procès qui s’est ouvert mardi, intervient après que la Cour de cassation de Rabat a prononcé l’arrêt du jugement premier allant ainsi, dans le sens de l’appel interjeté par le Procureur général près la cour d’appel de Fès.
L’affaire avait déjà été jugée mais des éléments nouveaux apportés, comme le témoignage de Khammar El Haddioui avaient conduit le Procureur général près la cour d’appel de Fèsà rouvrir le dossier. C’est d’ailleurs l’absence de la déposition du témoin principal, El Haddioui, écartée dans les décisions antérieures par les instances judiciaires, qui avaient acquitté les accusés par deux fois.
Mohamed ‘’Benaïssa’’ Ait El Jid a été tué par une bordure de trottoir reçue sur le crâne. C’est Omar Mouhib, affilié à Al Adl Wal Ihsane, arrêté en 2006 qui a été reconnu par la Justice, comme étant le coupable principal de l’acte (jet de la bordure) ayant entrainé la mort d’Ait El Jid. Il a écopé une année plus tard de 10 ans de prison pour homicide volontaire. Depuis, la Justice s’essaye à rattraper un à un les autres coupables et complices de ce meurtre crapuleux.
A titre de rappel, Abdelali Hamieddine député et dirigeant du PJD est inculpé pour complicité d’assassinat dans l’affaire Benaissa Ait El Jid et devra pour sa part, comparaitre libre le 19 mars 2019 au-devant de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Fès.
M.J.K.