Un orphelinat casablancais veut «jeter» des filles à la rue
L’association Nour pour la protection sociale des filles semble ne plus pouvoir supporter les charges de ses pensionnaires. Elle a décidé d’en mettre une vingtaine à la rue.
C’est officiel, l’association Nour a avisé vingt jeunes femmes pensionnaires de quitter l’institution dans les plus brefs délais, avant la date limite de fin octobre. Les membres de l’association ont jugé qu’elles avaient atteint l’âge légal de la majorité, 18 ans, et qu’elles pouvaient se passer des services de l’orphelinat.
Cette décision a provoqué un véritable choc chez ces jeunes femmes, qui n’ont aucun lien avec le monde extérieur et en majorité personne pour les accueillir. Le comité de la direction de l’association n’a pas considéré leur avenir lorsqu’elles seront confrontées à la rue.
Âgées entre 18 et 40 ans, elles ne disposent d’aucun travail fixe ni d’aucun repère en dehors de l’association Nour.
Face à cette situation, les internautes ont décidé d’interpeller et d’attirer l’attention de la ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, par le biais d’une pétition lui demandant d’intervenir pour sauver ces jeunes femmes.
Cette décision s’inscrit en totale contradiction avec les objectifs du projet de loi qui vise à compléter la loi 14-05 relative aux conditions d’ouverture et de gestion des établissements de protection sociale. En effet, l’amendement de ce texte de loi, qui a brouillé plusieurs militants des droits de l’homme, vise à améliorer l’organisation et la gestion des institutions de bienfaisance, des centres sociaux, de l’enfance, des personnes âgées et des handicapés.
M. D.