L’AMDH dénonce l’esclavage des Marocaines dans les pays du Golfe
L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) dénonce l’esclavage vécu par des Marocaines victimes de trafic humain dans les pays du Golfe.
Malgré les nombreuses conventions et accords internationaux signés à propos de la lutte contre le trafic humain dans le monde, l’AMDH souligne qu’il existe une absence de politique efficace dans ce domaine.
Toujours selon l’AMDH, le Maroc n’applique pas assez et ne respecte pas les recommandations et les observations des institutions internationales et onusiennes en la matière.
L’AMDH note que le dernier projet de loi de lutte contre le trafic humain signé par le gouvernement ne «répond pas aux normes internationales» et ne peut en aucun cas protéger les victimes de ce fléau qui touche des Marocaines résidant dans les pays du Golfe.
Cette association précise que de nombreuses citoyennes marocaines émigrent vers les pays du Golfe afin d’y trouver du travail, mais se retrouvent piégées par des mafias spécialisées et souvent soumises à la prostitution. La plupart sont exploitées sexuellement ou sont obligées de travailler comme domestiques chez de riches familles qui les traitent comme des esclaves.
Face à ce problème, l’AMDH incite à amender le projet de loi afin de le rendre compatible avec les conventions internationales et pour qu’il se base davantage sur les propositions des associations de protection des droits de l’homme ainsi que sur les observations du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).
L’association a aussi insisté sur le nécessaire renforcement de la protection, du soutien moral et matériel aux victimes du trafic humain, ainsi que sur la prise en charge de leur hospitalisation. L’AMDH demande aussi au gouvernement de délivrer les citoyennes marocaines victimes de trafic humain, surtout dans les pays du Golfe, et de les aider à surmonter les séquelles dues à l’exploitation qu’elles ont vécue.
S.A.
