Le parquet utilise la force publique contre le caïd de Deroua
L’affaire du harcèlement sexuel du caïd de Deroua subi par une femme mariée est en train d’évoluer lentement. Il a été obligé d’être présent au sein du tribunal après plusieurs absences non justifiées.
L’ex-homme de loi ne s’est pas présenté aux assises des 1er, 20 juin et 25 juillet 2016 où la femme mariée harcelée par l’accusé a été présente. Le jugement a été annulé à cause de l’absence du caïd. C’est pour cela que le tribunal a décidé de le reporter au 24 octobre prochain.
A en croire le récit du caïd, il n’aurait jamais reçu personnellement sa convocation au tribunal. Sa mère la recevait à sa place et ne l’avisait pas de l’importance de sa présence. Son absence qui demeurait jusque- là inexpliquée avait créé des rumeurs colportant qu’il avait fui le Maroc pour s’exiler en Europe. L’ex-homme de loi a été éradiqué de la liste des caïds du ministère de l’intérieur.
Pour rappel, cette affaire se base sur l’histoire d’un jeune couple Rachid et Siham qui avaient décidé d’entreprendre des travaux d’agrandissement de leur maison. Afin de pouvoir construire une chambre sur leur terrasse, les autorités les obligent à payer une somme de 2300 dirhams.
Une fois les travaux terminés, le caïd les interpelle sur l’illégalité de la construction et les oblige à détruire la nouvelle pièce. Il se sert de l’attestation de paiement comme élément de chantage envers le couple. Il aurait exigé des relations sexuelles avec la jeune femme sous peine de divulguer l’attestation qui aurait pu coûter à son mari cinq ans de prison. Mais le jeune couple trouve la solution et le filme en flagrant délit, ce qui a causé non seulement son éradication du ministère de l’intérieur, mais l’a mis dans une situation complexe où il a été l’objet de plusieurs critiques de la part des Marocains.