Emploi: les plans du roi Mohammed VI pour les jeunes du milieu rural
Le roi Mohammed VI a appelé à consolider les acquis réalisés dans le domaine agricole et à créer de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, particulièrement pour les jeunes en milieu rural, dans l’objectif de favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole capable d’exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique.
Le secteur agricole peut être un pourvoyeur d’emplois plus performant et un instrument plus efficace pour assurer de meilleures conditions de vie et d’établissement en milieu rural, a souligné le Souverain dans son discours à l’ouverture vendredi de la première session de la 3ème année législative de la 10ème législature.
Après avoir fait observer que le morcellement croissant des terres agricoles impacte fortement la productivité, le roi a invité le gouvernement à mette au point des dispositifs innovants, propres à inciter les agriculteurs à adhérer davantage à des coopératives et groupements agricoles productifs, à suivre des formations en matière agricole, afin d’améliorer les niveaux de production et de rentabilité.
Le roi Mohammed VI a également appelé à ce que soit renforcé et facilité l’accès des investisseurs au foncier, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises, car cette mesure est de nature à favoriser la création d’emplois et à préserver la vocation agricole des terres concernées.
“Une réflexion doit être engagée sur les meilleurs moyens à mettre en œuvre pour rendre justice aux petits agriculteurs, particulièrement en ce qui concerne la commercialisation de leurs produits, et la lutte vigoureuse contre les spéculations et la multiplication des intermédiaires”, a ajouté le Souverain.
Le souverain a en outre mis en relief l’importance de la mobilisation des terres agricoles appartenant aux collectivités ethniques pour la réalisation de projets d’investissement agricole, relevant que cette mesure, qui constitue un levier fort pour améliorer globalement le niveau de vie socio-économique, et plus particulièrement celui des ayants droits, permettrait de mobiliser pas moins d’un million d’hectares supplémentaires de ces terres.
“Ainsi, à l’instar de ce qui a été fait en matière d’appropriation des terres collectives situées dans les périmètres irrigués, il est désormais indispensable d’instituer les dispositifs juridiques et administratifs adéquats pour étendre le champ d’application du processus d’appropriation à certaines terres bour (non irriguées), et ce, dans l’intérêt bien compris des ayants droits”, a insisté le Souverain.
Le Souverain a expliqué à ce propos que cette opération doit répondre à des critères bien définis alliant, d’une part, l’exigence de garantir la réalisation effective des projets et, d’autre part, la nécessité de circonscrire la fragmentation excessive des exploitations agricoles et d’assurer l’accompagnement technique et financier requis.
S.L. avec MAP