La maison de Bouteflika au Maroc continue de faire polémique
Le milliardaire et militant franco-algérien Rachid Nekkaz s’est rendu, lundi dernier, à l’ancien domicile du président Abdelaziz Bouteflika à Oujda. Il a affiché sa ferme volonté d’acheter la demeure, de la rénover et d’en faire un Musée.
Alors que la municipalité de la ville d’Oujda a décidé de contacter la famille du président algérien pour procéder à la démolition de la vielle demeure menaçant ruine, le milliardaire et militant français d’origine algérienne Rachid Nekkaz est entré en scène pour s’opposer à cette décision qui serait, pour lui, « une sorte d’humiliation pour les Algériens ».
« Je suis venu ici pour mettre fin à cette humiliation. Il est inacceptable de laisser l’ancienne maison de notre président dans cet état lamentable. C’est honteux que l’Algérie, un pays riche par son gaz, n’ait pas les moyens de rénover la maison où son président est né. Je ne peux pas permettre qu’elle soit démolie par les autorités marocaines. Je vais acheter cette maison, la rénover et en faire un musée », a ajouté Nekkaz.
Les autorités marocaines envisagent en effet de démolir l’ancienne demeure de Bouteflika, devenue aujourd’hui un tas de ruine jonché d’ordures. Dans son état actuel, la maison représente un grand risque pour son voisinage, un risque qui pourrait s’accentuer avec les précipitations prévues à l’approche de l’hiver.
Cependant, certaines contraintes empêchent l’exécution de cette décision de détruire la vielle demeure de Bouteflika. Selon la loi marocaine, la démolition d’un bien immobilier ne peut se faire qu’avec l’accord des propriétaires, qui sont dans ce cas les membres de la famille du président algérien.
La décision de démolir la maison a été prise par la municipalité d’Oujda en 2017, rapporte Middle East. Mais la décision a été reportée en raison des procédures légales, qui veulent que cette opération soit exécutée après accord des propriétaires. Ces derniers doivent logiquement payer les frais de la démolition à la municipalité.
Selon des sources bien informées, le président du conseil municipal d’Oujda, Omar Hejira, s’est entretenu à ce sujet avec le consul algérien. « Nous tenons à ce que l’ancienne maison de Bouteflika soit démolie le plus tôt possible, compte tenu de son état menaçant ruine. Si un mur tombe et tue une personne, l’affaire pourrait prendre une dimension grave », a-t-il prévenu.
Hassan Manyani