Benkirane dit ce qu’il pense du discours royal et tacle Hamieddine
L’ancien secrétaire général du PJD Abdelilah Benkirane a répondu présent à l’invitation de la jeunesse de son parti et a assisté ce lundi 6 août à son 14ème congrès.
Accueilli par des slogans sous le thème «le peuple veut le retour de Benkirane», l’ancien chef de gouvernement a pris la parole et profité de l’occasion pour aborder plusieurs sujets importants.
Benkirane est ainsi revenu sur le discours du roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône et analysé certains points qu’il a estimés capitaux. «Le roi a reconnu que quelque chose continue à nous faire défaut en matière sociale. Personnellement, je sais ce qui cloche chez nous. Majesté, il vous manque des personnes fidèles, responsables et engagées à vos côtés. Le peuple connaît son roi et sait qu’il est quelqu’un de magnifique», a-t-il souligné.
A ce propos, Benkirane s’est rappelé de l’époque où il n’était pas encore à la tête du gouvernement. «Je n’avais aucun rapport avec le souverain avant d’être chef de gouvernement. J’ai appris à l’aimer. C’est quelqu’un de très gentil», a-t-il confié.
Par ailleurs, Benkirane n’a pas manqué de tacler son «frère» Abdelali Hamieddine qui avait déclaré que l’institution monarchique représente « un frein au développement ». «Ce que tu as affirmé est faux et inconcevable. Il faut te ressaisir parce que le roi est une ligne rouge. Il faut que tu saches que la monarchie est la garantie de la stabilité et de la sécurité au Maroc et contribue largement au développement du pays», a-t-il lancé.
En parallèle, Benkirane a également accusé le militant Noureddine Ayouch, de vouloir effacer l’identité arabe du Maroc. «Tu dis que la doctrine malikite est sous-développée. Comment l’as-tu constaté, toi qui ne parle même pas arabe ? On a des origines arabes et amazighs et on en est fier. Tu ne peux pas te permettre de dire n’importe quoi, juste parce que tu es l’ami du roi», s’est-il insurgé. Et de se demander comment les Marocains devraient discuter avec leurs frères algériens et tunisiens si la langue arabe est éradiquée.
Noura Mounib