« Si vous allez à la plage sur la corniche de Casablanca, n’oubliez surtout pas votre porte-monnaie », plaisantait il y a un an le présentateur de 2M… Chaque année, c’est la même histoire: « La plage a été littéralement privatisée par des individus qui ne disposent d’aucune autorisation, et ça ne les empêche pas de les taxer de 50 dirhams pour avoir le droit d’installer votre serviette, après bien sûr être passé à la caisse pour garer votre voiture », constatait la chaine.
A l’approche de chaque saison estivale, les plages marocaines ne désemplissent pas, surtout par temps de canicule. Cela profite à beaucoup de commerces, mais engendre aussi des abus de tous genres de certains qui en profitent pour occuper l’espace public et imposer leurs lois.
Les plages qui sont censées être des lieux publics accessibles gratuitement à tous les citoyens deviennent privées. Et les estivants sont soumis à un chantage qui ne dit pas son nom. Après de nombreuses plaintes, notamment sur les réseaux sociaux, les autorités de Casablanca ont enfin réagi.
L’hebdomadaire La Vie Eco nous apprend qu’une convention a été signée mercredi 25 juillet entre la commune de Casablanca et le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau afin de mettre fin à l’anarchie sur les plages de Casablanca. L’accès à 80% des plages sera gratuit et un cahier des charges déterminera les conditions d’exploitations des 20%.
« Les 20% restants seront dédiés à des activités marchandes, capables de drainer des revenus au profit de la commune. Soit cette dernière gère directement ces espaces, soit elle soustraite leur gestion à des opérateurs de la ville. On le décidera ultérieurement », précise Abdelkarim Lhouychri, 8e vice-président du Conseil de Casablanca.
« En vertu de cette convention, la commune de Casablanca endossera la responsabilité de gérer ses plages pour une période de 20 ans, reconductible », assure également l’hebdomadaire.
Lhouychri note que toutes les activités « payantes enregistrées actuellement sur les plages » sont « hors du cadre légal ».
« Les autorités sont intervenues pour mettre fin à ces activités et continueront de le faire ». Espérons que les nouvelles décisions seront bientôt appliquées. En attendant, les vacanciers vont encore devoir s’armer de patience à Ain Diab.
Soufiane Laraki