Bouchra Merzouk, le destin brisé d’une Marocaine de Nice
Personne ne pourra jamais remplacer les proches perdus de Bouchra Merzouk. Cette comptable marocaine résidente à Nice a perdu, en l’espace de quelques minutes, son fils Mehdi et sa sœur Fatema.
Bouchra Merzouk n’a plus qu’un seul espoir qui repose sur la survie de sa fille Shirin, sœur jumelle du défunt Mehdi.
Actuellement hospitalisée, la jeune victime de 13 ans est entre la vie et la mort. Elle est dans un coma profond à l’hôpital pour enfants de Nice.
Comme tous les Niçois, la famille de Bouchra Merzouk était sortie elle aussi profiter des festivités du 14 juillet, jour férié qui commémore la prise de la Bastille.
Ce jour-là, une foule énorme se trouvait sur la promenade des Anglais pour regarder les feux d’artifice. Soudain, un camion de 19 tonnes a commencé à décimer les passants et les personnes présentes sur le lieu, laissant derrière lui des victimes blessées ou mortes sur le coup.
Dans une déclaration au Wall Street Journal, Yasmine Merzouk, de la famille de Bouchra, indique qu’en «moins de 30 secondes, Bouchra a vu sa vie détruite à jamais».
Yasmine Merzouk a souligné au quotidien américain que le destin de la jeune Shirin est toujours incertain et qu’elle est jusqu’à ce jour en soins intensifs : «Elle était aimée de tous, elle offrait beaucoup d’amour dans son entourage.»
Selon ses dires, l’assassin et terroriste, Mohammed Lahoueij Bouhlel, a foncé à toute vitesse sur la foule tout de suite après la fin des feux d’artifice. Elle ajoute qu’il a augmenté sa vitesse pendant que la famille courait pour sa survie.
Après que Mehdi et Fatema ont été fauchés par le chauffard, Bouchra et Yasmine, elles aussi, étaient destinées à mourir cette nuit-là… Mais elles ont été sauvées par un passant qui les a poussées sur la chaussée. Grâce à ce geste héroïque, Bouchra s’en est sortie indemne, mais Yasmine s’est retrouvée avec de graves blessures à la tête.
Yasmine ne cache pas son inquiétude en songeant au moment du réveil de Shirin qui sera choquée, privée de son frère jumeau, Mehdi, son compagnon de jeu et de sa vie d’enfant. Ils étaient très proches et fréquentaient la même classe.
Cette famille marocaine fauchée par la folie du terroriste tunisien, Mohammad Lahouaiej Bouhlel, fait partie des 120 victimes déclarées par les autorités françaises dont 84 sont décédées.
S.A.