Mohammed VI écrit à Guterres au sujet du Sahara
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a remis, ce mercredi au siège des Nations-Unies à New York, un message écrit du roi Mohammed VI, au Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, j’ai remis un message écrit de Sa Majesté le Roi à Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations-Unies, au sujet des développements gravissimes que connait la zone à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain », a souligné Bourita, dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le SG de l’ONU.
Le Souverain, a indiqué le ministre, a également eu un entretien avec Monsieur Guterres de crainte que la situation à Bir Lahlou et à Tifariti ne s’enlise ou ne soit pas résolue comme c’était le cas pour Guergarate. « Sa Majesté le Roi a tenu à exprimer, au nom de toutes les forces vives nationales, toutes sensibilités confondues, le rejet ferme et déterminé du Maroc de ces provocations et de ces incursions inacceptables », a fait savoir le chef de la diplomatie marocaine.
Le roi a tenu à préciser à Monsieur Guterres que ces agissements « constituent une menace au cessez-le-feu, violent le droit international et les résolutions de l’ONU, et compromettent sérieusement le processus politique », a-t-il poursuivi.
Le Souverain, dans son entretien avec le Secrétaire Général, a rappelé que dans ce différend régional qui dure depuis plus de 40 ans, « l’Algérie a une responsabilité flagrante. C’est l’Algérie qui finance, c’est l’Algérie qui abrite, c’est l’Algérie qui arme, c’est l’Algérie qui soutient et qui apporte son soutien diplomatique au polisario », a ajouté M. Bourita.
De ce fait, a-t-il rappelé, « le Maroc demande et a toujours demandé que l’Algérie puisse participer au processus politique, que l’Algérie puisse assumer une responsabilité pleine dans la recherche de la solution et que l’Algérie puisse jouer un rôle à la hauteur de sa responsabilité dans la genèse et l’évolution de ce différend régional ».