Maroc: le SG d’un parti politique impliqué dans une affaire d’escroquerie
Hier dimanche 1er avril, les internautes marocains avaient cru qu’il s’agissait d’un gros poisson d’avril; « une baleine » a-t-on même pu lire sur les réseaux sociaux. Le quotidien Al Massae confirme que c’est bien réel et que c’est le secrétaire général d’un parti politique, non représenté sous l’Hémicycle, qui a vraiment été interpellé par la police judiciaire de Rabat, après un avis de recherche. Et ce, suite aux nombreuses plaintes l’accusant d’avoir pris possession d’indemnisations d’une valeur de 3 milliards de centimes.
Le mis en cause a été déféré devant le procureur général après avoir été placé en garde à vue, dans l’attente de son procès. Avocat, il est impliqué dans de lourds dossiers concernant des affaires financières pour lesquelles il avait été entendu par la police judiciaire, sans que cela ne l’empêche de continuer à plaider.
Le nom de cet avocat avait déjà été cité dans l’affaire de l’acquisition d’un terrain où réside plus de 3500 familles à Salé pour la montant de 62 millions de centimes seulement, alors que son vrai prix est de 22 milliards de centimes. Ceci, en falsifiant un document ayant permis d’enregistrer le terrain résidentiel en terrain non constructible.
Le mis en cause avait réussi à entrer en possession d’un titre de propriété dûment enregistré à la conservation foncière et à soutirer 2,5 milliards de centimes à la Commune de Salé comme indemnisations prétextant la spoliation de bien foncier pour la construction d’une route.
Selon les investigations diligentées par la police judiciaire, ce secrétaire général d’un parti politique, dont le journal ne cite pas le nom, aurait utilisé la position sociale de sa mère et la sienne comme avocat pour perpétrer ses actes de faux, usage de faux et falsification. Il est aussi accusé d’avoir empêché les habitants d’enregistrer leurs titres fonciers et d’avoir tenté de les déposséder de leurs biens pour les livrer à la rue, avant qu’ils ne frappent à la porte des autorités judiciaires afin que justice leur soit rendue.
Larbi Alaoui