Maroc
Opération ZéroMika: c’est pas gagné
La loi interdisant les sacs en plastique a été appliquée dès le 1er juillet 2016. Toutefois, le respect de cette loi n’a pas été effectif de la part des commerçants à Casablanca.
À Casablanca, les grandes surfaces ont respecté cette interdiction. Ainsi, ils proposent à leurs clients des sacs en tissu dont le prix varie entre 1 et 2 DH. Le problème se pose chez les petits commerçants. Les boulangeries, pâtisseries, et autres commerces de proximité ne semblent pas vouloir se conformer à la loi. Les produits sont toujours emballés dans des sacs en plastique.
Les commerçants expliquent qu’ils continuent à utiliser les sacs en plastique parce qu’ils n’ont aucune alternative à prix abordables. Les consommateurs ne sont pas encore habitués à payer pour l’emballage. De plus, la demande concernant les sacs en tissu est trop importante. Les producteurs n’arrivent pas à la combler.
Selon Ali Boutakka, trésorier national du Syndicat national des professionnels et des commerçants (SNPC), « le gouvernement n’a pas octroyé assez de temps pour sensibiliser les consommateurs et régler le problème des producteurs et des vendeurs de sacs en plastique».
Mais la commission de contrôle veille. En effet, depuis le 1er juillet, elle a déjà envoyé les premières convocations rapporte L’Economiste.
L’ordre a été donné pour que les dossiers soient transmis dans les plus brefs délais.
L’interdiction des sacs en plastique pose le problème de la reconversion puisque pour certains Marocains, c’est leur seul source de revenus. « Le gouvernement devrait les indemniser pour les aider à se reconvertir » rajoute Boutakka. Faute d’aides, les vendeurs sont donc obligés d’écouler jusqu’à épuisement en priant pour ne pas être épinglés.
Pour rappel, en cas de non-respect de la loi, les fabricants devront payer une amende de 200 000 à 1 million de DH. De même pour les distributeurs qui risquent de débourser entre 10 000 et 500 000 dirhams.
Khadija El Jerrari