Casa: Un père viole sa fille de trois ans et s’en sort indemne
Casablanca – Ceci n’est pas une histoire habituelle, un père de famille inflige à sa fille de trois ans des attouchements et des abus sexuels. Après la découverte des faits, le père s’en sort indemne et la maman craint qu’il ne retrouve son droit de visite.
Une bien triste histoire qui démontre les failles de la justice marocaine face aux pédophiles, Chaimaa est une jeune fille de trois ans respirant la vie. Fille d’un couple mixte, les parents de Chaimaa sont au bout du gouffre, plus rien ne va. L’amour initial qui liait ces deux personnes s’est éteint et la situation s’est conclue avec un divorce. Mais la jeune fille et sa sœur reçoivent toujours l’amour de leurs parents, voire même un peu trop.
La jeune Chaimaa aimait passer du temps avec son père, mais après chaque visite, ses gestes devenaient de plus en plus sexuels. Elle trouvait un malin plaisir à se caresser les parties intimes et insistait à toucher les seins et baisser le pantalon de sa mère. Chaimaa était déjà devenue une petite bombe à retardement sexuelle qui voulait découvrir sa sexualité à seulement trois ans.
Alarmées par le comportement précoce et suspicieux de l’enfant, la grand-mère et la mère découvrent alors avec stupeur que Chaimaa se plaignait du comportement de son père. « Quand je vois papa, il me fait mal », elle précise même « Papa me touche le titon » (nom qui représente son appareil génital). La fille va même jusqu’à décrire avec dégoût le pénis de son père de « pleins de cheveux ».
Affolée et choquée, la maman de Chaimaa l’emmène alors chez le chef de service de pédopsychiatrie du CHU Ibn Rochd, et là tout se confirme. Après avoir consulté l’enfant, l’expert certifie qu’elle a été victime d’abus sexuels de la part de son père. La mère explique au Site Info que « Chaimaa a été victime des attouchements vulvaires de son père et a été obligée par ce dernier de lui toucher et embrasser le sexe »
Après ces confirmations, la jeune mère divorcée décide de dénoncer l’acte odieux de son ex-mari auprès des membres d’une association de protection des enfants, mais ces derniers se sont avérés très « machistes » et n’ont pas compris la démarche de cette femme perdue. Ils ont préféré la mettre dehors, la rabaisser et surtout la dissuader de porter plainte.
C’est donc pour cela que la mère a porté plainte contre son ex-mari au tribunal pour acte de pédophilie envers leur fille Chaimaa. Le père issu d’une bonne famille influente s’est offert les services d’un grand avocat et déclare que Chaimaa a été « manipulée » par sa mère afin qu’il perde son droit de visite.
Durant le procès, plusieurs témoins ont pris la défense du père certifiant que ce dernier avait « un comportement correct avec ses deux filles, et surtout avec Chaimaa ». Mais cela n’avait aucune valeur devant le certificat médical de l’expert en pédopsychiatrie du CHU Ibn Rochd, et pourtant le juge a décidé à la surprise générale d’acquitter le père pédophile.
Actuellement, Chaimaa est âgée de six ans et souffre toujours de troubles psychologiques. D’après sa mère, elle est devenue très renfermée et elle a développé des troubles obsessionnels compulsifs. Son expérience au sein des tribunaux et le comportement négatif des juges l’a littéralement traumatisée à vie.
Le prochain procès en appel aura lieu le 11 juillet 2016. Selon la mère de la victime, il faudrait un miracle pour que le juge n’octroie pas au père son droit de visite, compte tenu de la réputation de son avocat, connu pour gagner tous ses procès. Cette dernière est angoissée à l’idée d’imaginer ce qui pourrait se passer quand les filles seront avec leur père. « Il pourra les récupérer de nouveau chaque dimanche et Dieu sait ce qu’il va leur infliger », conclut-elle.
Cette histoire qui pourrait représenter plusieurs drames à la marocaine, démontre le faible jugement et la corruption qui gangrènent la justice marocaine. Au Maroc, les pédophiles profitent de la clémence des juges et n’écopent que de peines légères. Dans ce cas-là, l’avocat de la mère de la victime, Maitre Youssef Chehbi déclare que c’est littéralement « un jugement de la honte » et que la situation serait catastrophique si le père obtient à nouveau son droit de visite.
S.A.