Espagne: l’enfer des prostituées marocaines dans les maisons closes
Une enquête de chercheurs espagnols a révélé des détails sordides sur l’enfer des prostituées marocaines en Espagne, victimes de réseaux de trafic humain, d’exploitation sexuelle, d’abus et de torture.
Publié par le journal espagnol El Diario de Cádiz sous le titre « la prostitution dans les maisons closes, pire que les clubs de divertissement », l’enquête, qui se penche sur le cas de Cadix, montre que les Marocaines font partie des neuf nationalités les plus exploité par les réseaux de prostitution.
Selon les chercheurs, ces victimes, dont l’âge varie entre 13 et 50 ans, subissent les sévices des clients et sont forcées à entretenir entre dix et vingt rapports sexuels par jour. En cas de grossesse, elles se font avorter de force, sans une once d’humanisme.
Les auteurs de l’enquête se sont basés sur les données de l’organisation internationale pour les migrations et ont rencontré certaines travailleuses de sexe dans les maisons closes de Cadix qui ont dévoilé leur quotidien sombre avec des clients pervers, se croyant tout permis.
L’association des femmes de Cadix a réussi, en 2017, à sauver 13 Marocaines victimes d’exploitation sexuelle des griffes des réseaux de prostitution. 81 prostituées de la République dominicaine, 80 Roumaines, 35 Colombiennes, 7 Equatoriennes, 4 Uruguayennes, 4 Cubaines et 4 Nigérianes ont également été tirées d’affaire.
En plus des Marocaines, ces réseaux de prostitution ciblent des femmes originaires du Nigéria, de Russie, d’Ukraine, de Bulgarie, de Roumanie, d’Egypte et de plusieurs pays d’Amérique latine.
Noura Mounib