Le Plan d’actions communal de Casablanca fait polémique
Après deux ans et demi de travail, le Plan d’actions communal de Casablanca, fraîchement dévoilé, est loin de faire l’unanimité.
À en croire L’Economiste, l’opposition ne décolère pas au sujet de ce PAC qui sera soumis aux votes des élus cette semaine, le qualifiant de simple copie conforme du plan de développement du Grand Casablanca (PDGC). Les élus du PAM et de l’Istiqlal, décidés à rejeter le document, estiment, en effet, qu’il est «hors la loi, irréaliste et non crédible».
Joint par le quotidien, le conseiller istiqlalien de la métropole et le président de la commission de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de l’environnement, Houcine Nasrollah, a confié que le PAC révèle «un déficit de créativité et une incapacité chronique de production des idées». Il s’est penché sur les ambitions financières du maire de Casablanca qui table sur des recettes de l’ordre de 6,7 milliard de dirhams d’ici 2022, évoquant la crise financière actuelle qui plane sur la ville. «Comment une ville qui croule sous les dettes et qui a des créances en souffrance estimées à plus de 5 milliards de dirhams, peut-elle comme par enchantement réaliser ces recettes en trois ans», s’est-il insurgé. Il a également relevé certaines anomalies et paradoxes qui rendent le PAC, selon lui, invalide.
Nasrollah a même menacé d’intenter un procès devant le tribunal administratif parce que le document a été adopté hors délai prévu par la loi, n’a pas été débattu en commission et n’a pas été préparé dans le cadre d’une approche participative.
L’Economiste rappelle que le PAC s’étend sur six ans et nécessitera un montant global de près de 53 milliards de dirhams pour financer 28 programmes et plus de 200 projets.
Soufiane Laraki