Qui est responsable de la détérioration du secteur de la Santé au Maroc?
La Santé au Maroc est malade. Certains pessimistes prétendent même qu’elle est moribonde! En tout cas, il serait difficile de vouloir faire croire le contraire, de l’avis de tous les citoyens.
Qui est responsable de cette situation qui perdure? Les accusations des uns et des autres font les choux gras de la presse et ceux de la vox populi. Et les dernières en date opposent le secrétaire général du ministère de l’Intérieur au Syndicat indépendant des médecins du secteur public, rapporte le quotidien Al Massae.
Le premier avait qualifié les praticiens « d’antipatriotisme » et leur a fait endosser la responsabilité des mouvement protestataires que différentes régions du Royaume avaient connus. Le syndicat, lui, rétorque que le médecin du secteur public ne saurait pardonner à quiconque de le traiter froidement d’antipatriote. De même que l’organisation syndicale demande que cessent les « discours populistes » et incitant à la haine. Et d’ajouter que le fait de vouloir faire endosser tous les maux du secteur de la santé aux médecins ne résoudra pas le problème mais les exacerbera, tout au contraire.
Ceci, en occultant les efforts et sacrifices des parties prenantes du secteur, dont les médecins. Tout en reconnaissant la détérioration des services de la santé au Maroc, le syndicat affirme qu’il a été précurseur, depuis des années, à tirer la sonnette d’alarme et avait attiré l’attention sur les conséquences de cette situation sur la paix sociale. Et de préciser que le secteur risque un infarctus en l’absence d’une volonté politique et nationale, mais que la responsabilité en incombe principalement au ministère de tutelle et, partant, au gouvernement, dans le choix de solutions de fortune, du provisoire qui dure.
D’autres points ont été évoqués par le syndicat et se rapportant à la détérioration annoncée de la santé au Maroc dont: le manque de moyens l’insuffisance des équipements au sein des hôpitaux, l’absence de tout encouragement dû aux personnels, la faillite du Régime d’assistance médicale (RAMED, entre autres maux.
Ce bras de fer entre le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et le Syndicat indépendant des médecins du secteur public guérira-t-il l’homme malade qu’est la santé dans nos murs ou ne fera-t-il qu’aggraver la situation et révéler d’autres symptômes cliniques qui engageront le diagnostic vital de la santé au Maroc?
Larbi Alaoui