Rabat: les « cadeaux » de Khalijis font tomber un commandant
Rabat – La « générosité » (ikramiate), comprenez par cet euphémisme « pots de vin « , de Khalijis au profit d’un haut responsable sécuritaire au grade de commandant, a été l’objet d’une enquête de l’Inspection générale de la sûreté nationale, rapporte la quotidien Assabah.
Des rapports sur ce haut responsable, exerçant à Rabat, pointent des « cadeaux » sonnants et trébuchants qu’il aurait reçus de ressortissants du Golfe résidant aux quartiers Annahda et Souissi de la capitale. Khalijis chez qui il se rendait sans raison aucune pour profiter de leur « générosité ».
Les rapports concernant cette affaires ont été soumis à Abdellatif Hammouhi qui a confié le dossier à l’Inspection générale de la sûreté nationale. Celle-ci a convoqué le commandant concerné et l’a entendu à propos de ces « ikramiyate » en opposition flagrante avec le règlement régissant les fonctions de la Sûreté nationale. Les sources du journal affirment que le mis en cause faisait croire à ces personnalités khalijies qu’il leur rendait des services de protection garantissant le respect qui leur est dû. Ceci, alors que cette mission fait partie intégrante des fonctions de la sûreté nationale, sachant que le règlement intérieur, promulgué depuis novembre 2010, interdit formellement aux éléments sécuritaires de recevoir un quelconque cadeau de quiconque.
Le concerné a nié en bloc toutes les accusations portées à son encontre et a déclaré qu’il donnait son numéro de téléphone aux personnalités, aussi bien nationales qu’étrangères, ainsi qu’aux acteurs de la société civile. Prétextant que cela entrait dans le cadre de ses fonctions de rendre service et de répondre dans l’urgence à toute demande concernant le règlement de la circulation et/ou l’intervention consistant à interpeller des délinquants.
Il est attendu que l’Inspection générale de la sûreté nationale finalise son rapport sur l’affaire et le remette à Abdellatif Hammouch. Et dans le cas où les accusations portées contre le commandant seraient avérées, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) prendrait les mesures disciplinaires qui s’imposent dans de telles situations.
Larbi Alaoui