Satellite: prise de court par le Maroc, l’Espagne accélère son lancement
La réussite du lancement du satellite Mohammed VI-A fait des envieux chez nos voisins. L’Algérie en a lancé un dernièrement et l’Espagne s’apprête à faire de même.
Bien avant le lancement du satellite marocain, l’Espagne travaillait depuis des années sur le lancement d’un satellite espion. Après plus de sept ans de labeur, contre seulement cinq pour le Maroc, le satellite s’apprête a entrer en orbite. Le directeur de la communication d’Hisdesat (opérateur gouvernementale des satellites espagnol), Araceli Serrano, a déclaré à SpaceNews que le lancement des restes de la PAZ (mission de radar à synthèse d’ouverture) est prévu pour le 30 janvier. « La PAZ est déjà en Californie pour s’y préparer », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, l’article signé Jaroslaw Adamowski, évoque la rivalité que le lancement du satellite Mohammed VI-A a fait naître. Du côté espagnol, les spéculations et les accusations sur une potentielle surveillance marocaine des pays qui l’entourent avait fait la Une des médias locaux. Cependant, une des vraies raisons qui fait grincer les dents des espagnols, c’est que cela fait des années qu’ils travaillent sur le lancement d’un satellite qui a été retardé à maintes reprises.
Ce satellite, que les médias locaux surnomme SeoSat Ingenio, s’intègre dans la mission de radar à synthèse d’ouverture PAZ du pays qui devrait être lancée en janvier. Ce que nos voisins espagnols admettent, c’est que ce satellite, ainsi que le deuxième, a un objectif purement militaire. Comme le précise le site spécialisé SpaceNews, « Le Maroc et l’Espagne ont lutté pour renforcer leurs capacités d’observation satellitaire depuis la crise de l’île de Perejil en 2002. »
L’autre rivalité naissante, comme décrite par le site spécialisé, est celle avec l’Algérie qui, le 11 décembre dernier, avait lancé son premier satellite de communication, depuis la Chine. Ce satellite a été lancé par China Great Wall Industry Corp qui, dans un communiqué, avait déclaré que « le lancement réussi de Alcomsat-1 est le bon début de la coopération spatiale entre [les] deux pays. Plus de coopération, plus de programmes spatiaux devraient être lancés prochainement ».
Il est à noter que le Maroc, qui est désormais le troisième pays africain à disposer d’une telle technologie, après l’Egypte et l’Afrique du Sud, s’apprête à lancer un second satellite bien plus performant, qui sera nommé « Mohammed VI-B ».
Faiza Rhoul