Un avocat affirme que fumer « ne veut pas dire rompre le jeûne »
Lahbib Haji, avocat et président de l’Association de La Défense des droits de l’homme, affirme « qu’en Islam, fumer ne veut pas dire rompre le jeûne durant le ramadan, ce qui rend l’article 222 du code pénal non conforme ».
Il explique dans un entretien accordé à Badil.info que « le tabac est une fumée qui pénètre dans les poumons et a un effet direct sur le cerveau, mais ne satisfait pas l’envie de l’estomac ».
Selon lui « l’envie ne peut être satisfaite qu’en mangeant et buvant. Donc, le tabac n’annule pas le jeûne ».
Haji a ajouté que le jeûne en islam c’est « s’abstenir par piété de boire, de manger et de tout ce qui peut rompre le jeûne de l’aube jusqu’au coucher du soleil ».
D’après lui, toute autre exception concerne d’autres religions ou orientations religieuses qui n’ont rien à voir avec l’Islam. L’avocat affirme que « si quelque chose passe par l’estomac sans que l’envie ne soit satisfaite, le jeûne n’est pas rompu » en donnant l’exemple « des médicaments au goût amer qui ne mènent pas à la satisfaction de l’envie ».
Ces propos ont été logiquement contredits par le Cheikh Mohamed El Fizazi qui a déclaré à Badil.info que « toute personne qui fume, qu’elle soit musulmane ou pas, peut reconnaître les méfaits du tabagisme, ce qui l’amène à s’en priver, que ce soit à cause du danger ou pour la religion ». Il ajoute que « durant le ramadan, le tabagisme est un péché ».
Il a enfin indiqué que le tabac « pénètre dans les poumons, qu’il est composé de nicotine, de goudron et de différents gaz qui se répartissent dans le corps et que le sang en bénéficie, ce qui est équivalent à rompre le jeûne ».
Zineb Alaoui