Gratuité de l’enseignement: il va y avoir des changements au Maroc
Le principe de la gratuité de l’enseignement sous l’ère El Othmani sera soumis à rude épreuve cette année au Maroc. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, le gouvernement s’apprête à adopter, dès la deuxième semaine de ce premier mois du Nouvel an, une loi relative à la réforme du système de l’Education nationale.
Ceci, en mettant un terme à la gratuité de l’enseignement public. D’abord, cela concernera l’enseignement supérieur avec l’imposition de « frais d’inscription ». Le secondaire suivra dans une seconde étape. Ces frais, qui seront instaurés ,prendront en compte les revenus des familles, ajoute le journal d’après ses sources.
D’un autre côté, ce projet insiste sur le fait que l’enseignement restera gratuit et obligatoire pour les enfants de 4 ans jusqu’à 15 ans, De même qu’un fond spécial, financé par l’Etat, les collectivités locales, ainsi que par les entreprises publiques et le secteur privé, est en vue d’être créé afin d’améliorer la qualité de cet enseignement gratuit et obligatoire.
Le projet de loi gouvernemental insiste aussi sur les langues d’enseignement et privilégie celle qui ancre « l’identité nationale » et permet à l’apprenant l’acquisition de connaissances garantissant son épanouissement et son ouverture sur son milieu et sur le monde. Entendons par là, la langue arabe avec, précise-t-on le développement de la langue amazighe « dans un cadre clair, en symbiose avec les principes constitutionnels ».
D’autres nouveautés sont également prévues concernant l’enseignement privé, la gratuité de l’enseignement public dans le milieu rural, la déperdition scolaire, l’intégration des apprenants ayant dû abandonner les études, entre autres décisions gouvernementales. Mais pour l’heure, ce que le Marocain moyen, aux revenus limités, retiendra d’abord et surtout, c’est ce cadeau de l’Exécutif, sous la houlette du chef de gouvernement, Saâdeddine El Othmani, en guise de « frais d’inscription » pour certains étudiants et élèves, mettant un terme à la gratuité de l’enseignement à l’université, au lycée et au collège!
Larbi Alaoui